Johannes BRAHMS
Artiste, chef d'orchestre et compositeur Allemand
Né le : 07 mai 1833 à Hambourg
Décédé le : 03 avril 1897 à Vienne
Hambourg en 1836
- Johannes Brahms est né dans les bas-fonds de Hambourg, en Allemagne le 7 mai 1833. Son père, Johann Jakob, était musicien, d'abord médiocre et itinérant pour la plus grande partie de sa carrière mais qui finit par obtenir un poste de de contrebassiste à l'opéra de Hambourg.
Voyant que Johannes était intéresé par sa musique, son père lui fit donner des leçons de piano et rapidement son fils fit d'admirables progrès. A l'âge de 14 ans, lors de l'un de ses premiers concerts en public, Johannes y a inclus une de ses propres compositions.
Comme aucun prince ne devint son protecteur et que sa famille était pauvre, il a dû gagner sa vie de façon pénible.Dans sa jeunesse, il devait jouer du piano dans les bordels du port de mer où des femmes et les marins le traitaient comme un objet de jeu.
Comme conséquence, ses relations avec les femmes furent toujours "aigres" - du moins c'était son avis pour expliquer son aversion chronique pour le mariage.
- D'autre part, il gagnait sa vie en faisant des arrangements de pièces légères qu'il publiait sous différent pseudonymes. Pendant ce temps il s'imposait comme compositeur pianiste.
En 1853, ses premierss succès survinrent alors quil était en tournée de concerts avec le violonniste Hongrois Edouard Remenyi. Celui-ci le présenta au célèbre violoniste Joseph Joachim qui fut impressioné par le jeune homme; ce fut le début d'une amitié qui allait durer pour la vie.
A son tour, Joachim le présenta à Franz Liszt et à Robert Schumann. Sa rencontre avec Liszt ne se déroulera pas bien; n'aimant pas la musique de Liszt, Brahms s'endormit pendant que Liszt jouait.
Brahms en 1853
- Schumann fut un fervent admirateur de Brahms. Il déclara dans son journal le 30 septembre 1853: << Brahms est venu me voir (un génie). >>
Il ajouta dans un article intitulé << nouvelles voies >> - << Brahms sera une valeur sûre pour donner l'expression la plus élevée et la plus noble aux tendances de notre époque, non pas graduellement mais spontanément tout comme Minerve qui émana tout fin prêt de la tête de Zeus. >>
Les premières oeuvres que Brahms présenta au compositeur, incluant ses trois sonates pour piano, représentant l'apogée que Brahms atteindrait en regard du romantisme progressif, la tendance de l'époque. Par la suite Brahms développera un style qui sera un long prolongement des formes traditionnelles.
Clara épouse de Schumann
- Il devint l'ami de la famille Schumann, mais Schumann fut interné jusqu'à la fin de sa vie. Clara, son épouse et Johannes Brahms furent affectés de le voir dans cet état. Mais Clara ne savait que faire de la passion toujours grandissante de Brahms. Durant cette période, il lui écrivit : << puisse Dieu me permettre aujourd'hui...de vous répéter avec mes propres lèvres que je meure d'amour pour vous. >>
Bien que Brahms ait connu d'autres amours, jamais il utilisera de tels mots pour quelqu'un. Lorsque Robert Schumann meurt en 1856, Clara doit décider de sa réponse. Pendant les quarantes années qui suivirent Clara et Brahms restèrent amis, liés dans un respect mutuel, mais cependant dans une relation étrange, indéfinissable et incontournable...
Brahms à 30 ans
- Coté caractère, Brahms était brusque et sardonique la plupart du temps. Quiconque visé par ses flèches souvent assez pointues, s'en rappelait. Après une soirée de sarcasmes à l'endroit d'amis dans un café qu il quitta, mais retourna pour ajouter << Si j'ai oublié d'insulter quelqu'un je m'en excuse. >>
En 1881, il se laissa pousser les favoris ce qui allait donner naissance à l'individu barbu qui nous est familier sur les photos. Dans sa jeunesse, il était svelte, cheveux blonds, yeux bleus, traits doux et élégant, il n'a cependant jamais perdu son regard chaleureux et occasionnellement espiègle. Il possédait des amis loyaux des deux sexes et de tout âge, et en retour, il leur était loyal.
Brahms au piano
Brahms devint le héros de ceux qui dénigraient le radical Wagner. Même si il n'est pas celui qui entretenait la querelle, Brahms fut cependant celui qui l'initia, et ce, par inadvertance.
En 1860, lui, Joachim et quelques autres dressèrent un manifeste qui critiquait l'école progressive. Visant principalement Liszt, il était prévu de recueillir plusieurs signatures avant d'être rendu public. Les journaux s'en emparèrent, alors que le document ne comportait que quatre signatures dont celle de Brahms et Joachim; la situation fut perçue comme étant une vendetta personnelle de Brahms contre Wagner. Ceci n'empèchera pas Brahms de rendre une visite de courtoisie à Wagner en 1864. Ce sera la seule et unique rencontre. Quoique charmant et gracieux de sa personne, Wagner attaquera plus tard Brahms dans une publication. Plus Brahms devenait célèbre plus ses ennemis devenaient féroces. Régulièrement les Wagnériens organisaient des équipes de fauteurs de trouble pour perturber les prestations de Brahms.
Brahms sur ses vieux jours
En mai 1896, il apprit la terrible nouvelle de la mort de Clara Schumann qui était malade depuis quelques temps. Prévoyant cette situation, il a composé Quatre chants sérieux dont il ne put jamais se résigner à entendre. Quoique prévisible, la mort de Clara le boulversa. Durant quarante ans, leur amour à été tissé de frustration et d'incertitude, mais tout en la soutenant.
Il se précipita pour assister à son enterrement et, lors de sa mise en terre, il attrapa une grippe qui ne voulut plus guérir. Finalement il consulta un médecin qui découvrit que brahms souffrait d'un cancer du foie dont le stade était assez avancé; la même maladie qui avait emporté son père. On ne le mit pas au courant de cette situation mais certainement qu'il savait comment interpréter la fatigue et la douleur toujours croissante. Il meurt le 3 avril 1897, à l'âge de 63 ans.
Buste de Brahms
Tombe de Brahms
Il a reçu de nombreuses distinctions d'Allemagne, d'Autriche et d'Angleterre
1873 : l'ordre Maximilien de Bavière des sciences et des arts
1877 : La médaille d'or de la société Philarmonique de Londres
1886 : La présidence d'honneur de la Tonkünstlerverein à Vienne
1889 : La crosse royale de l'ordre impériale autrichien de Leopold
1889 : La "Liberté" de Hambourg
1889 : Il est membre d'honneur de la Maison de Beethoven à Bonn
1895 : Il est récipendiaire de L'ordre autrichien des arts et sciences.
1876 : Il décline le titre de docteur Honoris Causa de Cambidge, ne voulant pas
effectuer le voyage en Angleterre.