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3 avril 2018 2 03 /04 /avril /2018 07:00

Admiratrice de Joan Baez depuis toujours pour ses convictions, son idéal et ses combats pour plus de justice. Une artiste complète, boulversante dans ses interprétations... Je regrette qu'elle ne soit pas reconnue à sa juste valeur. Je publie cette vidéo, afin de ne pas oublier ses actions et ses engagements...

 

 

Un lien pour visiter Topsite et voter pour mon blog si vous le désirez...

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22 avril 2014 2 22 /04 /avril /2014 05:45

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Artiste, écrivain, Poète et Scénariste (français)

 

Né le 04 février 1900 à Neuilly-sur-Seine

 

Décédé le 11avril 1977 à Omonville-la-Petite (Manche)

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      Né avec le siècle à Neuilly-sur-Seine, dans un milieu de petits bourgeois trop dévots, dont il ne cessera de moquer les obsessions et les convenances, Jacques Prevert sera l'aîné des trois enfants qu'auront Suzanne Catusse et André Prévert. Il se passionnera dès son plus jeune âge pour la lecture et le spectacle. A qunze ans, après son certificat d'études, il entreprend des petits boulots.

Incorporé en 1920, il rejoint son régiment. Là, il forme un trio d'amis avec "Roro", un garçon boucher d'Orléans, et Yves Tanguy qui sera envoyé peu après en Tunisie. Prévert, quant à lui partira pour Istambul où il fera la connaissance de Marcel Duhamel. De retour à Paris en 1922, Jacques s'établira au 54, rue du Château qui sera bientôt le point de rencontre du mouvement surréaliste auquel participe Desnos, Malkine, Aragon, Leiris, Artaud sans oublier le chef de file André Breton. Prévert finira par prendre position contre l'autoritarisme  du "Maître".

 

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Un peu plus tard, il prendra ses distances avec le Pari communiste auquel il n'adhérera jamais. Sa vie durant il défendra les faibles, les opprimés, les victimes, avec une générosité bourrue mais toujours discrète. Avec Prévert, un univers à part se crée fuyant l'ordre voulu par Dieu et les "contre-amiraux" (l'une des nombreuses figures sociales qu'il tournait en dérision).

En 1933, le groupe de théâtre "Octobre" dont il fait parti, prend part à l'Olympiade du théâtre de Moscou obtenant un premier prix qui ne sera jamais remis... 

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Maison de Jacques Prévert

      Depuis longtemps Prévert écrit, participant à des créations collectives, mais de plus en plus, souvent avec son frère Pierre, il produit les scénarios de quelques-uns des sommets poétiques du cinéma français : "Le crime de Monsieur Lange" (1935) pour Jean Renoir, "Quai des brumes" (1935), "Drôle de dame" (1937), "Le jour se lève" (1939), "Les visiteurs du soir" (1941), "Les enfants du paradis" (1944), "Les portes de la nuit" (1946), tous pour Marcel Carné. Enfin, "La bergère et le ramoneur" (1953 sera repris par Paul Rimault pour donner naissance, en 1979, à un dessin animé absolument fantastique intitulé "Le roi et l'oiseau". Ses textes suscitent l'image et ses dialogues  sont époustouflants de naturel, de justesse et d'humour.

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      Jardin créé par les amis(e) de Jacques Prévert


Rayé des contrôles de l'armée en 1939, il quitte Paris l'année suivante et descend vers le sud s'étblissant à  Tourette-su-Loup, où Joseph Kosma, le photographe Trauner et bien d'autres encore le rejoignent pour travailler à des réalisations de films.   

 

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      Jacques Pévert écrit aussi de fabuleux poèmes en prose qu'il donne à son ami Kosma qui les met en musique pour Agnès Capri, oswwald, juliette gréco, les "Frères Jacques" ou encore Yves Montand pour ne citer que les plus célèbres. Les "Paroles" de Prévert seront réunies pour la première fois en 1945 par René Bertelé. Bien que certains libraires  avaient prophétisés que "ça intéressent que quelques jeunes gens de Saint- Germain-des-Prés", l'ouvrage est accueilli comme une immense bouffée d'oxigène dans le climat littéraire d'après la libération et est réédité à 5000 exemplaires dans la semaine suivant le jour de sa publication.

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 La deuxième guerre mondiale finie, Prévert revient à Paris. Ses poèmes sont sur toutes les lèvres ou dans le pli d'un collage, avec un parfum de bonheur nostalgique et de liberté retrouvée. Prévert restera toute sa vie d'un antimilitarisme à toute épreuve et son pacifisme ne souffrira aucun compromis.

Jacaues Prévert s'éteindra auprès de sa femme Janine en 1977 à Omonville la petite. Curieusement, c'est ce révolté qui avait en sainte horreur les institutions que la république des lettres allait couronner en baptisant de son nom quelques collèges et lycées et en faisant entrer, à partir de 1992, dans l'illustre collection de la Pléiade

 

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Une tombe à son image...

 

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 08:35
N
Nom : Jeanne-Paule Marie Dekers

Née le : 17 octobre 1933 à Bruxelles en belgique

Décédée : le 29 mars 1985 à Warve
Artiste, Chanteuse, Musicienne et Religieuse

Soeur Sourire, ou Soeur Luc-Gabriel en tant que religieuse, de son vrai nom Jeanne-Paule Marie Dekers, est une chanteuse belge des années 1960.
Entrée chez les dominicaines en 1959, elle connait un succès mondial en 1963 avec la chanson : Dominique, qu'elle écrit, compose et interprète au profit de son ordre.

Elle est rattrapée par le fisc belge et finit par se suicider de désespoir avec sa compagne en 1985.

Jeanine Dekers est né à Bruxelles. Elle connait une enfance et une jeunesse qu'elle décrit comme morne, puis tente de devenir professeur de dessin sans y parvenir.
Cherchant sa voie pour fuir l'autorité de sa mère, elle entre dans l'Ordre catholique des dominicains en 1959, où elle devient Soeur Luc-Gabriel au couvent de Fichermont, à Waterloo. Très vite, elle se fait apprécier des autres soeurs du couvent pour ses compositions musicales.

Sa hierarchie décide de lui faire enregistrer un disque et négocie un contrat aec Philips. Ni son nom, ni son image n'apparaîtront sur les pochettes.Le pseudonyme Soeur Sourire, lui-même, dont elle dira plus tard qu'elle le trouvait ridicule, est choisi par un panel d'auditeurs-test, il reste la propriété des contractants : son éditeur et son couvent. Les droits normalement dévolus à l'auteur-compositeur-chanteur reviennent au couvent. En vertu de ses voeux de pauvreté et d'obéissance, Jeanine signe.

La chanson Dominique, dédiée à Dominique Guzman, fondateur de l'ordre dominicain dont elle fait partie, obtint un succès mondial. La fraîcheur de sa voix et de ses textes, la simplicité apparente de sa foi lui attirent la sympathie d'un public qui ne se limite pas aux catholiques.

<< Dominique-nique-nique s'en allait tout simplement,
Routier pauvre et chantant.
En tous chemins, en tous lieux, il ne parl'que du Bon Dieu
Il ne parl'que du Bon Dieu >>.

Le refrain << Dominique, nique, nique... >> a pu susciter des moqueries.
Son anoymat excite la curiosité de la presse et la rumeur lui prête une beauté proportionnelle à la pureté de son âme.En 1966, un film américain est consacré à son histoire avec Debbie Reynolds dans le rôle-titre. L'actrice n'a que peu de ressemblance physique avec son modèle, dont le visage reste inconnu du plus grand nombre.

A cette époque, Jeanine Dekers reprend les études et essaie, à grand peine (son journal en témoigne), de d'intéresser à la théologie en suivant des cours à l'Université catholique de Louvain. C'est peut-être cette parenthèse estudiantine qui l'amène à s'interroger sur le sens de sa vie. En juillet 1966, convaincue de son absence de vocation et considérant la vie au couvent comme anachronique, elle quitte les ordres sans le moindre viatique.

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La postérité avait oublié assez vite la face B du célèbre 45 tours : Les Pieds des missionnaires, et encore plus, les titres du disque suivant : Une fleur ou Coeur de Dieu.

Un contrat avec sa maison de disques lui interdit désormais d'utiliser le pseudonyme qui l'avait rendue célèbre. C'est sous le nom de Luc Dominique que jeanine tente de poursuivre sa carrière avec des chansons comme : La pillule d'or, en 1967, qui est une ode à la contraception. Elle écrit à cette époque des titres plutôt musclés par lesquels elle s'en prend aux mères, aux hommes (qu'elle juge violents et dominateurs),à l'Eglise  catholique et au conservatisme (Les con-conservateurs). Elle se passionne pour les nouvelles approches de la théologie (entre Vatican II et Mai 1968), cherche à inventer pour elle-même et pour sa compagne une nouvelle voie religieuse, qui se situe entre la vie régulière et la vie séculière. Elle refuse par ailleurs à l'époque de se considérer comme homosexuelle.

Le succès de ses disques est très modeste et donne raison à un de ses titres de l'époque : Je ne suis pas une vedette.
Dans la chanson Luc Dominique, elle explique que soeur Sourire est morte :

<< Elle est morte, Soeur sourire
Elle est morte, il était temps >>

Son niveau de vie est très irrégulier, mais suffisant, elle trouve ses revenus dans ses écrits, ses disques, des cours de guitare ou encore un travail auprès d'enfants autistes (notamment). Ses problèmes avec le fisc transformeront cette situation précaire en drame complet.

En 1976, elle tente un come-back aux Etats-Unis, mais elle n'intéresse plus personne.

En 1981, elle participe à la sortie de la version remixée de son tube Dominique pour le label Scalp Records dirigé par Gilles Verlant.

Les services fiscaux belges réclament alors à Jeanine Dekers les fortunes qu'aurait dû lui rapporter Soeur Sourire. Ils restent sourds à ses protestations. Elle fit appel à son ancien couvent et à son ancienne maison de production Philips. Les soeurs lui donnaient ce qu'elles estimaient être sa part. Philips qui touchait les plus gros dividendes (95 % du total, le reste au couvent) ne l'a jamais aidée, tandis que les religieuses se sont montrées généreuses, celles-ci l'ayant par exemple aidée à acheter son appartement de Wavre, à condition qu'elle cesse de dénigrer la congrégation et qu'elle signe un document selon lequel la congrégation ne lui devait plus rien, ce qu'elle fit.
Confrontée à une dette monstrueuse (et les intérêts accumulés), Jeanine et sa compagne, Annie Pécher, thérapeute d'enfants autistes, sombrent dans une dépression que l'alcool et les médicaments ne font qu'aggraver. Toutes deux finissent par se suicider ensemble le 29 mars 1985.

Ironie du sort, le jour de son suicide, et à son insu, la SABAM avait récolté
571 658 francs belges, soit largement plus que sa dette de 99 000 francs belges.
Belgique_02.2009_Soeur_Sourire_-4-.JPG

 Tombe de "Soeur sourire" et de sa compagne

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C5%93ur_Sourire

 

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11 mars 2014 2 11 /03 /mars /2014 05:45

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AVT Gustave-Courbet 448

 

Gustave Courbet

 

 

Artiste peintre français


Né le 10 juin 1819 à Ornans - Doubs (25)


Décédé le 31 décembre 1877 à La Tour-de Peilz - Suisse

 

 

 

- Jean Désiré Gustave Courbet a sa légende, dont il ne faut pas être qu'à moitié complice. Le réaliste, l'apôtre du laid, le tombeur de la colonne  Vendôme ne sont qu'un des profiles d'une peinture aussi riche que contradictoire. "Sans idéal ni religion", proclamait-il, mais avant tout, peintre.

Au publicite Francis Way, il déclare : "je peins comme un Dieu", et cet orgueil, souvent moqué, manifeste dans son goût presque narcissique de l'autoportrait, est celui d'un homme à l'extraordinaire métier, dont les ambitions, mêmes confuses, sont toujours sauvées par la réussite picturale.

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Atelier de Gustave Courbet

La part, chez Courbet, de l'atavisme familial et géographique est évidente. Le père, mi-hobereau, mi-paysan, un "culot", synoyme franc-comtois de "chimérique", le grand-père maternel, fidèle aux principes de 1789, la mère, prudente et avisée, expliquent beaucoup de la psychologie complexe du peintre. Quant à Ornans et à la vallée de la Loue, le peintre y trouvera une source continue d'inspiration.

 

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      Le chêne de Flagey

- "L'histoire de ce tableau est originale. Il fut vendu aux Etats-Unis, en 1898. Racheté par un collectionneur japonais en 1987, qui fit part de son intention de le revendre. Le Conseil général du Doubs, décida de se porter acquéreur. Le mécénat et les dons privés ont été complétés  par des  subventions du Conseil  général, du Conseil régional, du ministère de la culture et des collectivités de la région. Depuis septembre 2012, le Chêne de Flagey a été classé comme "oeuvre d'intérêt patrimonial majeur" reconnu et protégé en tant que "trésor national". Il ne pourra plus sortir du territoir français"


Sa vocation s'affirme très tôt. Après des études quelconques au petit séminaire d'Ornans, puis à Besançon où il s'initie à la peinture et pratique la lithographie, il va à Paris, en 1840, pour faire son droit, en vérité pour peindre. Ses débuts sont obscurs; on sait qu'il fréquente plusieurs ateliers en élève libre. Mais, s'il échappe au cursus académique, on ne doit assurément pas sous-estimer la formation et la culture du jeune Courbet.

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La femme au perroquet

Les oeuvres des années 1840-1848, que l'on peut qualifier par leur sujet (Guitarrero, 1845, collection privée) ou par leur manière (L'homme à la pipe, 1846, Musée de Montpellier) de romantique, surprennent par la qualité immédiate du métier, la complexité des influences : italiens, des Venise à Naples, espagnols, nordiques sont les modèles auxquels le peintre se réfère.

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Courbet au chien noir

Dans Courbet au chien noir, 1842, petit palais/Paris, l'autorité de la mise en page, l'élégance du contour enfermant l'animal et son maître, la simplicité de l'effet clair-obscur, la clarté enfin du paysage sont d'un peintre svant qui rend autant d'hommages à Bellini, Titien et même Bronzino. Avec un arsenal narratif réduit à l'extrème, Les amants dans la campagne (versions au petit palais et à Lyon sont d'un lyrisme sans fadeur, immédiatement populaire.

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      L'homme à la pipe

Le peintre s'affirme au salon de 1849. Parmi les sept toiles qu'il envoi, si l'homme à la ceinture de cuir (Louvre), "étude des Vénitiens" comme il est précisé, reste dans la lignée des autoportraits précédents, l'Après-dîner à Ornans (Lille) apporte quelque chose de nouveau. Cette réunion d'amis surprend par son format ; Courbet ose traiter en grand la scène de genre. Aussi bien, l'influence d'un voyage fait en hollande en 1848 a-t-elle été décisive :
"Rembrandt charme les intelligences et il étourdit les imbéciles.Van Ostade, Van Craesbeek me séduisent." Le romancier et critique Champfleury ne s'y trompe pas et égare l'oeuvre "aux grandes assemblées de bourgmestres de Van der Helst". Le rapprochement est à moitié juste (Courbet était plus prêt des peintres monochromes que du brillant de Van der Helst). et le tableau sombre à mal vieilli, mais il sacrait un peintre original, depuis toujours étranger à l'idéalisme ingresque, désormais libéré du romantisme.
Les baigneuses
Avec l'enterrement à Ornans (Salon de 1850-51, Louvre), objet de scandale et succès à la fois, la légende de Courbet est formée. Rassemblement de portraits (Les habitants d'Ornans, du maire au fosoyeur), l'Enterrement sidère par sa vérité autant que par son format. Un épisode banal est traité avec le même soin et la même attention psychologique que le Sacre de Napoléon par David. Les réactions sont violentes : "Est-il possible de peindre des gens si affreux" demandent des bourgeois dans un dessin deDaumier. "Accès farouche de misanthropie", "ignobles caricatures inspirant le dégoût et provocant le rire", telles sont les appréciations de la critique.
 L'enterrement à Ornans
Faire vrai ce n'est rien pour être réaliste, c'est faire laid qu'il faut, rime Théodore de Banville. Le contresens que l'oeuvre de Courbet n'allait cesser de susciter est là. En fait, l'enterrement est une page d'humanité où Courbet, avec une attention scrupuleuse et la sympathie d'un "pays", montre comment un village réagit devant la mort. "Est-ce la faute du peintre, dit Champfleury, si les interêts matériels, les égoïsmes sordides, la mesquinerie de province, clouent leurs griffent sur la figure, éteignent les yeux, plissent les fronts" ? Mais Courbet n'a oublié ni l'émotion ni l'affliction vraie et sa comédie humaine est aussi complexe que celle de Balzac, la leçon satirique, le jugement moral sont second ; le réel, en fait, est magnifié, devient vérité générale grâce à la largeur du traitement, à la science du groupement désordonné des assistants, au lyrisme de la couleur : Vélasquez et Hals peuvent être évoqués.
Autoportrait : Le désespéré
Désormais, Courbet est sacré par la critique comme le chef des réalistes aux côtés de Champfleury. Les provocations du personnage, les propos tenus à la brasserie Andler, lieu de réunion du cénacle, expliquent la célébrité tapageuse qui va être celle de l'école. Mais il faut n'accepter qu'avec prudence les appellations. Lorsque Courbet, à l'Exposition internationale de 1855, décidera hardiment d'organiser une présentation séparée de ses oeuvres, il s'expliquera dans la préface de son catalogue : "Le titre de réaliste m'a été imposée, comme on a imposé aux hommes de 1830, le titre de romantiques.Etre à même de traduire les moeurs, les idées, l'aspect de mon époque, selon mon appréciation, en un mot faire de l'art vivant, tel est mon but". Aussi bien Courbet voit-il avant de penser. Les casseurs de pierres (Salon de 1850-51, détruit à Dresle durant la dernière guerre) peinture socialiste selon Proudhon, sont nés d'abord d'une rencontre, d'une vision de misère sur une route : "C'est sans le vouloir, simplement en peignant ce que j'ai vu, que j'ai soulevé ce qu'ils appellent la question sociale".
L'après-dîner
Un "oeil", avait dit Ingres de Courbet, et il semble bien que le goût de peindre  soit premier. Les demoiselles de village (Salon de 1852, Neww York, Metropolitan Muséum) sont bien un sujet social, l'aumône des soeurs du peintre à une gardeuse de vaches, mais l'essentiel pour l'artiste était un problème pictural, celui d'intégrer des personnages dans un site.De même le tableau des Baigneuses (Montpellier), cravaché dit-on par Napoléon III au Salon de 1853, est-il presque détaché du sujet. Quoi de plus académique qu'un nu dans un paysage ? "La vulgatité des formes ne serait rien, c'est la vulgarité et l'inutilité de la pensée qui sont abominables", note Delacroix dans son journal, rejoignant Ingres et annonçant Baudelaire dans une paradoxale mais incompréhensible alliance contre une peinture aussi dédintéressée et "antisurnaturaliste". Les baigneuse furent achetées par Alfres Bruyas, collectionneur sensible et distingué, que tout aurait dû séparer de Courbet, si ce n'est l'amour de la peinture ; La rencontre (Montpellier), admirable tableau de plein air, moqué pour le narcissisme du sujet, est un hommage mérité à un véritable amateur.

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Femme dormant sur son lit

En même temps, sous l'influence de Proudhon, comme poussé par sa propre réputation, Courbet se convainc qu'il est un peintre socialiste et se dit avoir participé à la rédaction du Principe de l'art et de sa destination sociale (1865), qui propose une nouvelle lecture de son oeuvre : ainsi la nudité déformée des Baigneuses, devient un avertissement des dangers de la vie paresseuse et débilitante de la bourgeoisie ; Les demoiselles des bords de Seine (Salon de 1857, Petit Palais) sont une image de l'univers triste du luxe.

 

L'Atelier du peintre, "allégorie réelle, intérieur de mon atelier, déterminant sept années de ma vie artistique" (exposition de 1885, Louvre) est une ambitieuse synthèse de l'idéologie de courbet. L'échec relatif vient de ce que la transcription symbolique reste confuse  et que l'on est surtout sensible à des "morceaux", comme celui de la femme nue qui regarde Courbet peindre. Le retour de la conférence (Salon de 1863, détruit) lourde sortie, qui montre des curés en goguette après un bon dîner, est trop picaresque pour être réaliste : la volonté de satire empêche ici la réussite franche.

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Les dormeuses

Paradoxalement, Courbet triomphe avec les tableaux sans "problèmes". La femme au perroquet (New york, Metropolitan Muséum) appelle pour Jules Antoine Castagnary la comparaison avec Titien, tandis que les troublantes Dormeuses (1866, Petit Palais) et L'origine du monde, savent séduire l'ambassadeur de Turquie Khalil Bey, acheteur du Bain turc d'Ingres. Le combat des cerfs, La remise des chevreuils (1861 et 1866, Louvre), l'Hallali du cerf (1867, Besançon) valent à courbet ses francs succès populaires. Il y montre tout son savoir de la nature et des animaux, confirmé par des séjours dans les forêts germaniques, avec une verve et une facilité quelquefois un peu lâchées.

 

Le peintre à succès mérite alors la légion d'honneur, que le socialiste olympien n'hésite pas à refuser. La guerre de 1870, les événements de la Commune vont bouleverser le cours de la vie de Courbet Président de la commission nommée par les artistes pour veiller à la conservation des musées et richesses d'art, il joue le rôle d'un directeur des beaux-arts. Il se signale avec la pétition du 14 septembre 1870 demandant le déboulonnage de la colonne Vendôme, "monument dénué de toute valeur artistique, tendant à perpétuer par son expression les idées de guerre et de conquêtes que réprouve le sentiment d'une nation républicaine" ; il est présent lorsqu'on abat la Colonne le 16 mai 1871. Après l'effondrement de la Commune, Courbet le "révolutionnaire" est arrêté et traduit en conseil de guerre. Condamné à six mois de prison, il purge sa peine à Sainte-Pélagie.

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Nature morte

 

Là, le peintre donne certains de ses tableaux les plus savoureux de texture, en particulier une série de natures mortes aux fruits, ou peint de mémoire marines et paysages avec un dépouillement et un amour qui émeuvent. La suite de sa vie est marquée par le souci de ses dettes ; on le refuse au salon de mai 1873 ; lorsque l'Assemblée adopte le projet de reconstruction de la colonne Vendôme et que Courbet est rendu solidaire des frais, il doit s'exiler en Suisse. La vente judiciare l'accable, et il meurt le 31 décembre. " Ne le plaignons pas, il a traversé les grands courants, il a entendu battre comme des coups de canon le coeur d'un peuple et il a fini en pleine nature, aux milieu des arbres", dira en guise d'oraison funèbre cet autre réfractaire que fut Jules Vallès.

 

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Tombe de Gustave Courbet

 

Gustave Courbet décéda le 31/12/1877, à La-Tour-de-Peilz (Suisse). Sa dépouille fut transféré à Ornans en 1919. Par solidarité avec ses compatriotes exilés de la Commune de Paris. Il refusa de retourner en France,  avant une armistice générale.

 

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Adresse du Musée Gustave Courbet:

Place Robert Fernier

25290 Ornans

 

Tel pour renseignements : 08.99.02.14.34

Tel Musée : 03.81.62.49.58

 

Site internet

 www.musee-courbet.com

 

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4 février 2014 2 04 /02 /février /2014 08:54

 

 

 

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Nom : Proust  Marcel, artiste et écrivain (français)

 

Né le : 10 juillet 1871 à Auteuil


Décédé le 18 novembre 1922 à Paris (à 51 ans)


 

- Marcel Proust (prénoms complets : Valentin Louis Georges Eugène Marcel), est un écrivain français, dont l'oeuvre principale est une suite romanesque intitulée A la recherche du temps perdu, publiée de 1913 à 1927.

Issu d'une famille aisée et cultivée (son père est professeur en médecine à Paris), Marcel Proust est un enfant de santé fragile et toute sa vie il aura des difficultés repiratoires graves causées par l'asthme. Très jeune, il fréquente des salons aristocratiques où il rencontre artistes et écrivains, ce qui lui vaut une réputation de dilletante mondain. Profitant de sa fortune, il n'a pas d'emploi et il entreprend en 1895 un roman qui restera à l'état de fragments (publiés en 1952, bien après sa mort, sous le titre Jean Santeuil). En 1900, il abandonne son projet et voyage à Venise et Padoue pour découvrir les oeuvres d'art en suivant les pas de John Ruskin sur qui il publie des articles et dont il traduit sans succès certains ouvrages.

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Lycée Condorcet, Marcel Proust le fréquenta un certain temps


En 1907, Marcel Proust commence l'écriture de son grand oeuvre A la recherche du temps perdu, dont les sept tomes seront publiés entre 1913 (Du coté de chez Swann) et 1927, c'est à dire en partie après sa mort ; le second volume, A l'ombre des jeunes filles en fleurs, obtiendra le prix Goncourt en 1919. Marcel Proust meurt épuisé, le 18 novembre 1922, d'une bronchite mal soignée : il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris, accompagné par une assistance nombreuse qui salue un écrivain d'importance que les générations suivantes, placeront au plus haut en faisant de lui un véritable mythe littéraire.


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Père de Marcel Proust


L'oeuvre romanesque de Marcel proust est une réflexion sur le temps et la mémoire affective comme sur les fonctions de l'art qui doit proposer ses propres mondes, mais c'est aussi une réflexion sur l'amour et la jalousie, avec un sentiment de l'échec et du vide de l'existence qui colore en gris la vision proustienne où l'homosexualité tient une place importante. La recherche constitue également une vaste comédie humaine de plus de deux cents acteurs.

 

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Mère de Marcel Proust


Proust recrée des lieux révélateurs, qu'il s'agisse des lieux de l'enfance dans la maison de Tante Léonie à Combray ou des salons parisiens qui opposent les milieux aristocratiques et bourgeois, ces mondes étant traités parfois avec une plume acide par un auteur à la fois fasciné et ironique.

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Gran-mère de Marcel


Ce théâtre social est animé par des personnages très divers dont Marcel Proust ne cache pas les traits comiques : ces figures sont souvent inspirées par des personnes réelles ce qui fait de - A la recherche du temps perdu, un roman à clés et le tableau d'une époque. La marque de Proust est aussi dans son style dont on remarque les phrases souvent longues, qui suivent la spirale de la création en train de se faire, cherchant à atteindre une totalité de la réalité qui échappe toujours.

 

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   Tante Léonie 

 

-Marcel Proust nait dans le quartier d'Auteuil (actuellement le 16e arrondissement), dans la maison de son grand-oncle maternel, Louis Weil, au 96, rue La Fontaine. Sa mère, née Jeanne Clémence Weil, fille d'un agent de change d'origine juive alsacienne, lui apporte une culture riche et profonde. Elle lui voue une affection parfois envahisssante. Son père, le Dr Adrien Proust, fils d'un commerçant d'Illiers (en Eure-et-Loir), professeur à la faculté de médecine de Paris après avoir commencé ses études au séminaire, est un grand hygiéniste, conseiller du gouvernement pour la lutte contre les épidémies.

 

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Marcel et son frère Robert 


Marcel a un frère cadet, Robert, né le 24 mai 1873, qui deviendra chirurgien. Marcel est baptisé à l'église Saint-Louis-d'Antin. Or la Commune fait rage à Paris en mai 1871.


<< Peu avant la naissance de marcel Proust, pendant la Commune, le docteur Proust avait été blessé par la balle d'un insurgé, tandis qu'il rentrait de l'hôpital de la Charité. Madame Proust, enceinte, se remit difficilement de l'émotion qu'elle avait éprouvée en apprenant le danger auquel venait d'échapper son mari. L'enfant qu'elle mit au monde bientôt après, naquit si débile que son père craignit qu'il ne fut viable. On l'entoura de soins ; il donna les signes d'une intelligence et d'une sensibilité précoces, mais sa santé demeura délicate >>.

 

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Marcel Proust adolescent


Marcel est fragile et le printemps devient pour lui la plus pénible des saisons. Les pollens libérés par les fleurs dans les premiers beaux jours provoquent chez lui de violentes crises d'asthme. A neuf ans, alors qu'il rentre d'une promenade au Bois de Boulogne avec ses parents, il étouffe, sa respiration ne revient pas. Son père le voit mourir. Un ultime sursaut le sauve. Voilà maintenant la menace qui plane sur l'enfant, et sur l'homme plus tard : la mort peut le saisir dès le retour du printemps, à la fin d'une promenade, n'importe quand, si une crise d'asthme est trop forte.


gouvernante de Marcel

Gouvernante de marcel Proust 

 

Il est au début élève d'un petit cours primaire, le cours Pape-Carpentier, où il a pour condisciple Jacques Bizet et de son épouse Geneviève Halévy qui tient d'abord un salon chez son oncle, où se réunissent des artistes, puis tiendra son propre salon, lorsqu'elle se remariera en 1886 avec l'avocat Emile Straus, et duquel Proust sera habitué. Marcel Proust étudie ensuite à partir de 1882 au Lycée Condorcet. Il redouble sa cinquième et est inscrit au tableau d'honneur pour la première fois en décembre 1884. Il est souvent absent à cause de sa santé fragile, mais il connait déjà Victor Hugo et Musset par coeur, comme dans Jean Santeuil. Il est l'élève en philosophie d'Alphonse Darlu, et il se lie d'une amitié exaltée à l'adolescence avec Jacques Bizet. Il est aussi ami avec Fernand Gregh et Daniel Halévy (le cousin de Jacques Bizet), avec qui il écrit dans des revues littéraires du lycée. Le premier amour d'enfance et d'adolescence de l'écrivain est Marie de Bénardaky, fille d'un diplomate polonais, sujet de l'empire russe, avec qui il joue dans les jardins des Champs Elysées, le jeudi après-midi, avec Antoinette et Lucie Faure, filles du futur président du futur président de la république, Léon Brunschvicg, Paul Bénazet ou Maurice Herbette. Il cessa de voir Marie de Bénardaky en 1887, les premiers essais d'aimer ou d'être aimé par quelqu'un d'autre que sa mère avaient donc échoué. C'est la première << jeune fille >>, de celles qu'il a tenté de retrouver plus tard, qu'il a perdue.


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Restaurant le Pré Catelan

 

Les premières tentatives littéraires de Proust datent des dernières années de lycée. Plus tard, en 1892, Gregh fonde une revue, avec ses anciens condisciples de Condorcet, Le Banquet, dont Proust est le colloborateur le plus assidu. C'est alors que commence sa réputation de snobisme, car il est introduit dans plusieurs salons parisiens. Son ascension mondaine commence. Il est ami un peu plus tard avec lucien Daudet, fils du romancier Alphonse Daudet, qui à six ans de moins que lui. L'adolescent est fasciné par le futur écrivain. Ils se sont rencontrés au cours de l'année 1895. Leur liaison au moins sentimentale est révélée par le journal de Jean Lorrain.

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BOLDINI Robert Montesquiou

 

Proust devance l'appel sous les drapeaux et accomplit son service militaire en 1889-1890 à Orléans, au 76e régiment d'infanterie et en garde un souvenir heureux. Il devient ami de Robert Billy. C'est à cette époque qu'il fait connaissance  à Paris de Gaston Arman de Caillavet, qui deviendra un ami proche, et de la fiancée de celui-ci, Jeanne Pouquet, de laquelle il est amoureux. Il s'inspirera de ses relations pour les personnages de Robert de Saint-Loup et de Gilberte. Il est aussi introduit au salon de Madame Arman de Caillavet à qui il restera attaché, jusqu'à la fin et qui lui fait connaître le premier écrivain célèbre de sa vie, Anatole France (modèle de Bergotte). Rendu à la vie, il suit à l'École libre des sciences politiques les cours d'Albert Sorel (qui le juge << pas intelligent >> lors de son oral de sortie) et d'Anatole Leroy-Beaulieu ; à la Sorbonne ceux d'Henri Bergson, son cousin par alliance, au mariage duquel il sera garçon d'honneur et dont l'influence sur son oeuvre a été parfois jugée importante, ce dont Proust s'est toujours défendu. Marcel Proust est licencié  en lettres en mars 1895.

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Maison de tante Léonie, devenue Musée Marcel Proust à Combray

 

En 1894, il publie Les Plaisirs et les jours, un recueil de poèmes en prose, portraits et nouvelles dans un style de fin de siècle où son art se montre plein de promesses. Illustré par Madeleine Lemaire, dont Proust fréquente le salon avec son ami compositeur Reynaldo Hahn, le livre passe à peu près inaperçu et la critique l'accueille avec sévérité, notamment l'écrivain Jean Lorrain, réputé pour la férocité de ses jugements. Il en dit tant de mal qu'il se retrouve au petit matin sur un pré, un pistolet à la main. Face à lui, également un pistolet à la main : Marcel Proust, avec pour témoin le peintre Jean Béraud. Tout se termine sans blessures, mais non sans tristesse pour l'auteur débutant. Ce livre vaut à Proust une réputation de mondain dilettante qui ne se dissipera qu'apès la publication des premiers tomes d'A la recherche du temps perdu.

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Intérieur de la maison-musée


La fortune familiale lui assure une existence facile et lui permet de fréquenter les salons du milieu grand bourgeois et de l'aristocratie du Faubourg Saint-Germain et du Faubourg Saint-Honoré. Il y fait la connaissance du fameux Robert Montesquiou, grâce auquel il est introduit entre 1894 et le début des années 1900 dans des salons plus aristocratiques, comme celui de la comtesse Greffulhe, cousine du poète, de la princesse de Wagram, née Rothschild, de la comtesse d'Haussonville, etc. Il y accumule le matériau nécessaire à la construction de son oeuvre : une conscience plongée en elle-même, qui recueille tout ce que le temps vécu y a laissé intact, et se met à reconstruire, à donner vie à ce qui fut ébauches et signes. Lent et patient travail de déchiffrage, comme s'il fallait en tirer le plan nécessaire et unique d'un genre qui n'a pas de précédent, qui n'aura pas de descendence : celui d'une cathédrale du temps. Pourtant, rien de gothique répétitif dans cette recherhe, rien de pesant, de roman - rien du roman non plus, pas d'intrigue, d'exposition, de noeud, de dénouement.

 

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  - la cuisine -

 

Le 29 juin 1895, il passe le concours de bibliothécaire à la Mazarine, il y fait quelques apparitions pendant les quatre mois qui suivent et demande finalement son congé? En juillet, il passe des vacances à Kreuznach, ville d'eau allemande, avec sa mère, puis une quinzaine de jours à Saint-Germain-en-Laye, où il écrit une nouvelle, la Mort de Baldassare Silvande, publiée dans la Revue hebdomadaire, le 29 octobre suivant et dédicacée à Reynaldo Hahn. Il passe une partie du mois d'août avec Reynado Hahn dans la villa de Mme Lemaire dans sa villa de Dieppe. Ensuite, en septembre, les deux amis partirent pour Belle-Ile-en-Mer et Beg-Meil. C'est l'occasion de découvrir les paysages décrits par Renan. Il rentre à Paris mi-octobre.

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La chambre

 

C'est donc à partir de l'été 1895 qu'il entreprend la rédaction d'un roman qui relate la vie d'un jeune homme épris de littérature dans le Paris mondain de la fin du XIXe siècle. On y retrouve l'évocation du séjour à Réveillon qu'il fait à l'automne, encore chez Mme Lemaire, dans son autre propriété. Publié en 1952, ce livre intitulé, après la mort de l'auteur, Jean Santeuil, du nom du personnage principal, est resté à l'état de fragment mis au net.

 

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  Château de Reveillon

 

L'influence de son homosexualité sur son oeuvre semble pour sa part importante, puisque Marcel Proust fut l'un des premiers romanciers européens à traiter ouvertement de l'homosexualité (masculine et féminine) dans ses écrits, plus tard. Pour l'instant, il n'en fait aucunement part à ses intimes, même si sa première liaison (avec Reynaldo Hahn) date de cette époque.


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Il séjourna à Cabourg (Calvados), chaque été de 1970 à 1914

 

A l'automne 1900, la famille Proust déménage au 45 rue de Courcelles. C'est à cette époque que proust fait la connaissance du prince Antoine Bibesco chez sa mère, la princesse Hélène, qui tenait un salon, où elle invitait surtout des musicienc (dont Fauré qui est si important pour la Sonate de Vinteuil) et des peintres. Les deux jeunes gens se retrouvent après le service militaire en Roumanie du prince, en automne 1901. Antoine Bibesco deviendra un confident intime de Proust, jusqu'à la fin de sa vie, tandis que l'écrivain voyage avec son frère Emmanuel Bibesco, qui aime aussi Ruskin et les cathédrales gothiques. Proust continue encore ses pélérinages ruskibiens en visitant notamment la Belgique et la Hollande en 1902 avec Bertrand Fénelon, qu'il connu par l'intermédiaire d'Antoine Bibesco et pour qu'il éprouve un attachement qu'il ne peut avouer. Le départ du foyer familial du fils ainé, Robert qui se marie en 1903, transforme la vie quotidienne de la famille.


L'écriture de La Recherche

 

La première pierre, la première phrase de l'oeuvre entière est posée en 1907. Pendant quinze années, Proust vit en reclus dans sa chambre tapissée de liège, au deuxième étage boulevard Haussmann, où il a emménagé le 27 décembre 1906 après la mort de ses parents, et qu'il quittera en 1919. Portes fermées, Proust écrit, ne cesse de modifier et de retrancher, d'ajouter en collant sur les pages initiales les << paperoles >> que l'imprimeur redoute. Plus de deux cents personnages vivent sous sa plume, couvrant quatre générations.

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Marcel Proust assis. A droite Lucien Daudet, à gauche Robert de Flers


Après la mort de ses parents, sa santé déjà fragile se détériore davantage en raison de son asthme. Il s'épuise au travail, dort le jour et ne sort - rarement - que le nuit tombée et dînant souvent au Ritz, seul ou avec des amis. Son oeuvre principale, A la recherche du temps perdu, sera publié entre 1913 et 1927.


060Marcel-et-ses-amis2Marcel Proust et ses amis

 

Le premier tome, Du côté de chez Swann (1913), est refusé chez Gallimard sur les conseils d'André Gide, malgré les efforts du prince Antoine Bibesco. Gide exprimera ses regrets par la suite. Finalement , le livre est édité à compte d'auteur chez Grasset. L'année suivante, le 30 mai, Proust perd son secrétaire et ami, Alfred Agostinelli, dans un accident d'avion. Ce deuil, surmonté par l'écriture, traverse certaines pages de la Recherche.

 

Les éditions Gallimard acceptent le deuxième volume, A l'ombre des jeunes filles en fleurs, pour lequel Proust reçoit en 1919 le prix Goncourt.

 

Il ne reste plus à Proust que trois années à vivre. Il travaille sans relâche à l'écriture des cinq livres suivants de : A la recherche du temps perdu, jusqu'en 1922. Il meurt épuisé, le 18 novembre 1922, emporté par une bronchite mal soignée. Il demeurait au 44, rue Hamelin à Paris. Les funérailles ont lieu en l'église Saint-Pierre-de-Chaillot, le 21 novembre suivant, avec les honneurs militaires dus à un chevalier de la légion d'Honneur, l'assistance est fort nombreuse. Barrès dit à Mauriac sur le parvis de l'égise : << Enfin, c'était notre jeune homme >>. 

 

Marcel Proust (Père Lachaise)Inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris, sa pierre tombale aurait été remplacée, suite à  l'attentat d'une tombe voisine... (à vérifier)

 

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Quelques livres à lire ou relire...

 

 

Musée Marcel Proust

4, rue du Docteur Proust

28120 Illiers-Combray 

 

Tel : 02.37.24.30.97

 

http://perso.wanadoo.fr/marcelproust

 

http://www.jesuismort.com/biographie_celebrite_chercher/biographie-marcel_proust-1370.php

 

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14 janvier 2014 2 14 /01 /janvier /2014 08:16

 

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Emile Zola : Artiste, écrivain et Romancier

 

Né le : 02 avril 1840 à Paris


Décédé le : 29 septembre 1902 à Paris

 

 

      Emile Zola, écrivain français, fondateur du naturalisme en littérature, dont l'oeuvre principale est une vaste fresque en vingt volumes, racontant l'histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second Empire.

Né à Paris le 2 avril 1840 d'une mère bourguignonne et d'un père italien.Emile Zola passe toute sa jeunesse à Aix-en- Provence.


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Zola enfant

Au collège de la ville, il fait connaissance de Paul Cézanne, qui restera son ami durant de longues années, à qui il doit de rencontrer des peintres tels que Monet, Renoir, Sisley, Pissaro et Manet. Son père, François Zola, qui travaille à Aix à la construction du canal qui portera plus tard son nom, meurt prématurément le 22 mars 1847. Ce décès met la famille  dans une situation financière instable et bouleverse le jeune Emile qui n'a que 7 ans, au point que son oeuvre restituera plus tard la figure grandie de ce père tôt disparu, homme libéral, novateur, audacieux et bâtisseur.

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Zola jeune-homme

A partir de 1858, Zola s'établit à Paris; après deux échecs au baccalauréat à cause du français (!), il mène une vie incertaine, il n'a pas d'argent, il est démuni. Il entre finalement aux Editions Hachette où il travaille de mars 1862 à janvier 1866, comme commis puis rapidement comme chef de publicité. Outre des centaines de vers, et quelques tentatives théâtrales, il compose à cette époque plusieurs textes en prose très variés, allant du conte de fées à la satire politique en passant par la <<chose vue>>, le récit à finalité morale. Il réussit à publier en novembre 1864 un petit recueil de Contes, les Contes à Ninon, qui reçoit un accueil favorable.

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Emile Zola avec ses parents

En 1865, il rencontre celle qui va devenir sa femme : Alexandrine Meley. Décidé à vivre de sa plume, il quitte la librairie Hachette en 1866. En 1867, son premier succès vint avec Thérèse RAquin, qui annonce, sans en faire partie, le cycle des Rougon-Maquart, tant par les sujets abordés (l'hérédité, la folie) que par les critiques qu'il suscite : la presse traite en effet l'auteur de    <<pornographe >>, d'égoutier ou encore de partisan de la << littérature putride >>.

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Zola à son bureau

Après la guerre de 1870, à laquelle il ne participe pas parce que, fils de veuve et myope, il n'est pas mobilisable, il devient journaliste parlementaire. C'est le 22 juillet 1872, par la signature du contrat qui le lie à l'éditeur Georges Charpentier, que commence véritablement sa carrière littéraire, qu'il mène de front avec le journalisme auquel il ne renonce pas. Peu à peu ses romans lui valent l'amitié d'écrivains comme Flaubert, les frères Goncourt, Daudet et Tourgueniev.

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Lorsqu'il décide d'entreprendre sa vaste fresque romanesque, par souci de méthode, il veut établir un plan général, avant même d'écrire la première ligne. Il tient aussi à préciser la différence de son entreprise avec celle d'un prédécesseur écrasant, Balzac et sa Comédie humaine : << Mon oeuvre à moi sera tout autre chose. Le cadre en sera plus restreint.Je ne veux pas peindre la société contemporaine, mais une seule famille en montrant le jeu de la race modifiée par le milieu. Ma grande affaire est purement naturaliste, purement physiologiste >>. Aujourd'hui, les théories scientifiques qui fondent les Rougon-Maquart sont tout à fait dépassées; l'oeuvre, elle, reste toujours actuelle, sans doute parce que, au-dlà des ambitions scientifiques de son auteur, elle demeure une réalisation considérable sur le plan littéraire.

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.La fortune des Rougon (1871), le premier volume, est la base qui soutient et justifie tout l'édifice. Ce roman relate le coup d'Etat du Prince Louis Napoléon Bonaparte, le 2 décembre 1851, vu d'une ville de provence.A la faveur de ce boulversement politique, les ambitions se déchaînent : deux branches rivales d'une même famille, les Rougon et les Maquart, s'affrontent, les premiers se révélant bonapartistes par calcul, les seconds libéraux par pauvreté et par envie.

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Maison de Medan

 

Le succès de L'Assommoir, publié en 1877, septième volume des Rougon-Maquart, lui confère à la fois la notoriété et l'aisance. Sa maison de Médan devient, le jeudi où il reçoit, le lieu de rendez-vous de jeunes écrivains tels que Huysmans ou Maupassant.

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Indigné par la dégradation du capitaine Dreyfus, le 5 janvier 1895, à l'école militaire, il dénonce à la fin de l'année dans trois articles publiés par le Figaro les campagnes de presse contre la République et les Juifs. Convaincu que le véritable coupable de l'affaire Dreyfus est le commandant Esterhazy, qui est acquitté à l'unanimité le 11 janvier 1898, Zola publie dans l'Aurore deux jours plus tard l'article J'accuse.

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Condamné à un an d'emprisonnement et à 3 000 frans d'amende, il doit quitter la France le 18 juillet 1898.

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Captitaine Dreyfus

A son retour, en 1899, injurié, radié de l'ordre de la Légion d'honneur, abandonné par une grande partie de ses lecteurs, il serait mort asphyxié dans sa maison à cause, semble-t-il, d'une main criminelle qui en aurait bouché la cheminée. Une foule immense rendit hommage pendant ses obsèques à celui qui avait osé mettre en jeu sa notoriété au nom de la morale.

 

Source  :

 http://www.jesuismort.com/biographie_celebrite_chercher/biographie-emile_zola-1216.php

Pour une biographie plus complète, je vous laisse un lien ci-dessous qui vous permettra d'accéder à la chronologie des événements.

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_Zola

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Tombe de Zola au cimetière de Montmartre 

 

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 07:47

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Né le 18 juillet 1918 à Mvezo (Union d'Afrique du Sud)


Décédé le 5 décembre 2013 à Johannasbourg (ville d'Afrique du Sud)


  Quelques dates à retenir :


  - Le 16 juin 1964, il fut condamné à la réclusion à perpétuité

  - Le 11 février 1990 il fut libéré

  - En novembre 1993, il reçoit le prix Nobel de la Paix

  - Le 2 mai 1994, il est élu président de la république


  Mon hommage restera bien modeste, car je pense n'avoir rien à rajouter à tout ce qui sera dit sur ce grand homme. Reconnu dans le monde entier pour sa lutte contre l'apartheid,. il fut libéré après 27 ans d'emprisonnement. Malgré les souffrances endurées pendant les longues années de captivité, à sa sorti, Nelson Mandela a tout de suite fait la paix avec tous ses détracteurs et ses oppresseurs. Seul un homme de paix, au coeur juste et à l'âme généreuse pouvait agir ainsi.

 

Pour toutes les personnes souhaitant une biographie de Nelson Mandela,

voici le lien ci-dessous.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Nelson_Mandela

 

 

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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 09:57

 

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- Nelson Mandela

- Né le : 16 juillet 1918 à Miezo - (union d'Afrique du Sud)

 

 

- Nelson Mandela, élu président de l'afrique du sud le : 27 avril 1994. Les premières élections multiraciales de l'histoire de l'Afrique du sud, virent la victoire de l'African national Congress (ANC) avec 63% des voix. Le leader de l'ANC : Nelson Mandela devient le premier président noir du pays le 10 mai suivant, c'est l'aboutissement d'une lutte d'un siècle. 

 

1944, Nelson Mandela alors étudiant en droit rejoint L'ANC. Né en 1918 et issu d'une lignée royale Xhosa, le jeune Nelson a été le premier de sa famille à recevoir une éducation occidentale. Ce sportif, chrétien convaincu et admirateur de la pensée de Gandhi, adhère aux idées du nationalisme africain qui vise à l'émancipation des populations noires du joug colonial.

Ces thèses sont mises à rude épreuve en Afrique du Sud, lorsqu'en 1948 le pays se dote d'une législation ségrégationniste : l'Apartheid.

 

Mandela, l'un des premiers avocats noirs du pays, s'illustre au sein de l'ANC en organisant des campagnes de désobéissance civile en 1952. Plusieurs fois arrêté, surveillé par les autorités il n'en continue pas moins ses activités subversives. Confronté à une répression de plus en plus violente (massacre de Sharppeville 1960),

 

Mandelafinit par prôner, après de longues hésitations, la lutte armée contre le régime de Prétoria. Il sera l'organisateur d'une campagne de sabotage à la bombe qui lui vaudra d'être arrêté une nouvelle fois le 5 août 1962.

 

Une figure emblématique de la lutte contre l'apartheid

 

Son procès et celui de plusieurs dirigeants de l'ANC (Procès de Rivonia), et malgré une défense brillante, aboutira à sa condamnation à la réclusion à perpétuité. Enfermé sur l'Ile Prison de Robben Island, Mandela va devenir par la suite une icône mondiale de la lutte pour l'égalité raciale. Dans les années 80 le régime d'Apartheid, de plus en plus isolé sur le plan international, le choisi comme interlocuteur pour mettre fin à l'agitation qui règne dans le pays. Libéré en février 1990, Mandela mène l'ANC dans les négociations qui vont aboutir à la chute de l'Apartheid.

 

Prix Nobel de la paix en 1993, puis premier président noir de la nouvelle Afrique du Sud, il sera conforté aux défis de la reconstruction économique et sociale d'un pays gangrené, par le racisme, la pauvreté et le SIDA. Redevenu un simple citoyen en 1999 il oeuvre depuis, au sein de diverses oeuvres caritatives et reste considéré comme l'un des grands sages du continent. Africain.

 

 

source : http://www.histoire-pour-tous.fr

 

 

Pour une biographie plus complète :

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Nelson_Mandela

 

 

 

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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 00:00

 

 

  Pour écouter et visionner la vidéo, appuyez sur le bouton du lecteur dans la colonne de droite de mon blog, afin d'arrêter la musique. 

 

Nom : Jacqueline, Aimée, Marcelle Danno

 

Née  : le 27 novembre 1931 au Havre (76)


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Ancienne élève du conservatoire de Mireille, elle s'est produite à Bobino en 1960 avec François Deguelt et en 1962 dans le programme de Georges Brassens. Elle fut très remarquée dans le rôle-titre de Lucrèce Borgia de Victor Hugo, représentation donnée lors du Festival du Marais de Paris en 1964, ce qui lui valu un hommage estudiantin dans les rues de la capitale.

 

 Chanteuse, comédienne, tragédienne. Une sensibilité à fleur de peau. Jacqueline Danno n'a pas trouvé un répertoire à sa mesure. A cette époque un autre genre de musique commençait à se profiler, et  Jacqueline Danno avait un autre style...

Pourtant, bouleversante dans ses interprétations, une voix particulière, laissant parfois échapper des sanglots. Elle touchait au plus profond de l'être. Le résultat n'a pas été à la hauteur de son talent...

 

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Elle eut cependant une carrière théâtrale. Elle  endossa les grands rôles tragiques,  Phèdre, Andromaque...qui lui amèneront le succès. Elle interpréta les personnages les plus variés : Des oiseaux de Lune, de marcel Aymé aux Noces de Sang de LORCA, en passant par l'Opéra de Quat'sous, de Bertoit BRECHT.

 

Ces dernières années, elle a joué dans : Le Plaisir de l'Amour de Robert POUDEROU, au théâtre de Poche-Montparnasse, et La Péricole, dirigée par Jérome SAVARY

 Robert HOSSEIN l'a mise en scène dans : Les Bas-Fonds (Théâtre Mogador)  et dans Crime et Châtiments  (Théâtre Marigny).

 

Au cinéma, elle a tourné dans les Démons de Jésus et les Grandes Bouches (de Bernie Bonvoisin), Nag la Bombe (de Jean-Louis MILESI). Meurtre en 45 tours (Etienne PERRIER. L'inconnu de Shandigor ( Jean-Louis ROY),

Les Fortiches (Georges COMBRET), Ce soir ou jamais (Michel DEVILLE), Tout le monde il est beau, et moi Y'en a vouloir des sous (Jean YANNE)...

 

Elle à également tourné récemment pour le télévision dans : P.J., Navarro, L'enfant du silence, Vieux grognon, Le gang des tractions avant, En cas de bonheur...

 

 Fin septembre 2006, durant cinq représentations, elle incarna la mère de Ben-Hur tandis que sa fille Gaëlle Danno incarnait la soeur du héros, dans le gigantesque spectacle mis en scène par Robert Hossein au Stade de France.

 

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Jacqueline Danno, dans : Les Héritières, saga Corse d'après guerre.

 

 

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 00:00

 

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Nom : Monique Andrée Serf - (nom d'artiste) Barbara

 

Née le : 9 juin 1930 à Paris

 

Décédée le : 24 novembre 1997 à Neuilly-sur-Seine 

 

Activité principale : Auteur-compositeur-interprète

 

 

- Née dans le 17e arrondissement de Paris au 6 rue Brochant, Monique Serf passe dans ce quartier des Batignolles les premières années de sa vie entourée de ses parents, Jacques, juif alsacien et Esther Brodsky, de sa grand-mère russe et de son frère Jean, de deux ans son aîné. La famille s'est agrandie : une deuxième fille, Régine, est née à Roanne en 1938 et un deuxième garçon, Claude né à Tarbes en 1942.

 

Bien avant que la guerre n'éclate, sa jeunesse est marquée par des déménagements successifs rue Nollet à Paris XVIIe, et à Marseille, ceux-ci redoubleront sous l'occupation nazie pour fuir la chasse faite aux juifs sous le gouvernement de Vichy.S'y ajouteront les séparations pour déjouer les dénonciations. A la fin de la guerre, les membres de la famille se retrouvent au Vésinet. 

Barbara aura à supporter le comportement incestueux de son père pendant son enfance. Elle refusera d'évoquer le drame en public, sauf dans ses Mémoires.

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Monique a 16 ans. Peu attirée par les études, ambitionne depuis longtemps de devenir pianiste et chanteuse. Ses parents lui promettent de lui offrir des cours de chant. Elle s'inscrit à ceux de Madame Dusséqué. Sa vie en est changée. Au bout de quelques leçons, son professeur la présente à Maître Paulet, enseignant au Conservatoire de Paris qui la prend comme élève. En 1946, les Serfs s'installent au 50, rue Vitruve, dans le 20e arrondissement. L'été est assombri par la mort de la grand-mère.

 

 Dans le nouvel appartement, un piano loué par son père est installé ; Monique en joue d'instinct, sans prendre de leçons. La jeune fille entre au Conservatoire comme auditrice, mais au répertoire de chant classique, elle préfère celui de la chanson populaire. Elle arrête les cours. En 1948, après avoir passé une audition au Théâtre Mogador, elle est engagée comme choriste dans l'opérette Violettes impériales.

 

Un jour son père abandonne soudainement le foyer pour ne plus revenir. Bientôt, la location du piano ne peut plus être honorée. Contrainte de s'en séparer, elle vit un déchirement.

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Voulant à tout prix concrétiser son rêve, devenir << pianiste chantante>>, elle quitte paris, en 1950. Grâce à l'argent prêté par une amie, elle se rend chez un cousin à Bruxelles qu'elle quitte au bout de deux mois. Sans ressources ni connaissances, la vie est difficile. Au hasard d'une rencontre, elle rejoint une communauté d'aristes à Charleroi, qui se réunissent dans un local appelé Mansarde. Là, elle trouve de l'aide et commence à chanter dans des cabarets sous le nom de Barbara Brodi (inspiré du nom de sa grand-mère, Varvara Brodsky). Son répertoire est constitué de chansons d'Edith Piaf, Juliette Gréco et Germaine Montero.

 

Fin 1951, elle retourne à paris pour des auditions sans lendemain. Elle revient à Bruxelles où un ami du groupe de Charleroi lui donne l'occasion de chanter. Elle est mise en relation avec Ethery Rouchadze, une pianiste qui accepte de l'accompagner et auprès de qui elle se perfectionnera au piano. Cette dernière lui présente Claude Sluys, jeune apprenti avocat. Habitué des lieux de spectacles, il se pique d'écrire quelques chansons. Fin 1952, il déniche le << Théâtre du Cheval blanc >> et use de ses relations pour y ouvrir un cabaret afin qu'elle s'y produise sous le nom de Barbara.

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 Le << bouche à oreille >> aidant, le succès ne se fait pas attendre, le mariage (avec Claude Sluys) non plus (31 octobre 1953) ni l'occasion d'enregistrer deux chansons chez Decca au début de l'année 1955.

 

En 1955, les époux se séparent. A la fin de cette année là, Barbara retourne à Paris où elle chante dans de petits cabarets : << La roses rouge >>, en 1956, << Chez Moineau >>, en 1957 puis à << L'Ecluse >> où elle a déjà chanté pour de courts engagements. En 1958, elle réussit à s'imposer, sous le surnom de << La Chanteuse de minuit >>, si bien que sa notoriété grandit et attire un public de fidèles, en particulier parmi les étudiants du Quartier latin. C'est cependant bien sous le nom de Barbara qu'elle effectue son premier passage à la télévision le 12 juillet 1958, sur l'unique chaire de la RTF, dans l'émission

<< Cabaret du Soir >> où la présentatrice la compare à Yvette Guilbert et lui assure << qu'elle deviendra certainement une grande vedette >>.

 

 C'est à cette époque qu'elle commence à écrire. Remarquée et engagée par Pathé Marconi, elle enregistre (sous le label << La voix de son Maître >>) son premier disque 45 tours, 4 titres  avec  2 de ses propres chansons : j'ai troqué et j'ai tué l'amour et au printemps 1959, son premier 33 tours (Barbara à L'Ecluse).

 

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 Le 21 décembre 1959, elle apprend la mort de son père à Nantes. Au lendemain de l'enterrement, elle commence l'écriture de la chanson : Nantes (qu'elle terminera quelques heures avant son passage au théâtre des Capucines le 5 novembre 1963) ; ce sera l'une des plus grandes chansons.

 

 En 1960, elle change de maison de disques pour signer chez Odéon. Elle enregistre Barbara chante Brassens et Barbara chante Jacques Brel : le premier de ces albums est couronné par l'Académie Charles-Cros dans la catégorie << Meilleure interprète >>.

 

 En 1961, elle décroche un tour de chant du 9 au 20 février, en première partie de Félix Marten, dans le quartier du Montparnasse. Sa performance fut peu appréciée, sa présentation jugée austère, à l'évidence pas encore pr^te pour les grandes scènes. Loin de se décourager, elle reprend ses récitals à << L'Ecluse >>. Deux années plus tard, les mardis de novembre et décembre 1963, au Théâtre des capucines, elle retient et captive l'attention avec un répertoire nouveau comprenant deux de ses chansons : Dis, quand reviendras-tu ? et Nantes. Le succès est tel que la maison Philips lui signe un contrat. Séduit, Georges Brassens lui propose la première partie de son prochain spectacle à Bobino.

 

 En attendant, le 4 juillet 1964, elle se rend sans enthousiasme en Allemagne en réponse à l'invitation de Hans-Gunther Klein, directeur de Junges Theater de la ville universiataire de Göttingen. Agréablement surprise et touchée par l'accueil chaleureux qu'elle reçoit, elle prolonge son séjour d'une semaine. Le dernier soir, elle offre la chanson Göttingen qu'elle a écrite d'un trait dans les jardins du théâtre. En mai 1967, elle sera à Hambourg pour l'enregistrer, avec neuf autres titres, traduits en allemand, pour le 33 tours Barbara Singt Barbara et retournera chanter à Göttingen le 4 octobre. En 1988, Barbara recevra la Médaille d'honneur de la ville. En 2002, Xavier Darcos, alors délégué au ministère de l'enseignement, inscrit cette chanson aux programmes officiels des classes de Primaire.

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Comme convenu, elle chante à Bobino avec Georges Brassens en << vedette >> du 21 octobre au 9 novembre 1964. Le public est conquis et les critiques sont unanimes pour saluer sa prestation. Paris-presse-L'Intransigeant écrit qu'elle << fait presque oublier Brassens >>. Elle quittera Paris pour s'installer à Précy-sur- Marne.

 

 Le 14 mars 1965, son premier album Barbara chante Barbara est distribué. Il obtient le prix de l'Académie Charles-Cros et se révèle être un succès commercial. La même année, elle triomphe à Bobino, avec sa première exceptionnelle le 15 septembre, qui la marquera à jamais et qu'elle immortalise peu après dans l'une de ses plus grandes chansons : Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous.

 

<< Ce fut, un soir de septembre / Vous étiez venus m'attendre / Ici même, vous en souvenez-vous ?... >>

 

Dès cette époque, Barbara distribue son argent et use de sa célébrité pour porter secours aux enfants nécessiteux.

 

 Le 6 novembre 1967, alors en tournée en Italie, elle apprend la mort de sa mère.

 

En février 1969, Barbara est à l'Olympia. A la fin de la dernière représentation, à la stupeur générale, elle annonce qu'elle arrête la chanson. Toutefois, elle respecte ses engagements passés jusqu'en 1971.

 On la retrouve, début 1970, au Théâtre de la Renaissance dans Madame, musique : Barbara, texte Rémo Forlani, elle joue le rôle << d'une tenancière de lupanar en Afrique >>. Cette pièce de théâtre chantée est un échec malgré des chansons aux textes et aux musiques soignés. Mais Barbara remet rapidement le pied à l'étrier grâce au succès discographiques de l'année. De nombreuses interprétations font état d'un lien entre l'inceste et l'aigle noir, mais cette affirmation n'est pas prouvée. Barbara disait de cette chanson qu'elle l'avait rêvée, << un rêve plus beau que la chanson elle-même >>.

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En février 1972, Franz, le premier film réalisé par son ami Jacques Brel, sort sur les écrans : même si Jacques Brel et Barbara y tiennent les rôles principaux, le film ne rencontre pas un grand succès malgré sa profonde originalité.

 

 Deux ans plus tard, elle apparaît dans l'Oiseau rare, film réalisé par Jean-Claude Brialy.

 

 Le danseur, chorégraphe et grand admirateur de Barbara, Maurice Béjart, la fait tourner dans Je suis né à Venise. Barbara y tient deux rôles : celui de chanteuse (avec trois chansons : L'Amour magicien, L'Homme en habit rouge et La Mort), et celui de la Dame de la nuit. Ce film ne sera diffusé qu'à la télévision.

 

 Sa carrière musicale demeure active dans les années 1970. Elle intervient dans une émission de variétés à la télévision avec Johnny Hallyday et fait des tournées au Japon, au Canada, en Belgique, en Israël, au Pays-Bas et en Suisse. Par décision, elle interrompt néanmoins ses apparitions audiovisuelles à partir de 1974. A partir de cette période où elle se fixe également à Précy-sur-Marne, ses textes et ses choix musicaux évoluent en profondeur et ses concerts en 1974, 1975 et 1978 accueillent de nouveaux titres importants.

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La chanson de 1974 L'homme en habit rouge évoque le souvenir de sa liaison avec son parolier de l'album La Louve, François Wertheimer, auquel Barbara avait offert le parfum << Habit rouge >> de Guerlain.

 

 Son album Seule est un des meilleures ventes de 1981. Son plus grand succès sur scène est celui qu'elle présente la même année à l'hippodrome de Pantin (emplacement actuel du Zénith de Paris). Elle offre là, bien plus que de simples concerts, ses représentations sont de véritables messes dont les rappels ininterrompus se prolongent jusque tard dans la nuit. Elle interprétera notamment Regarde, chanson pleine d'émotions qu'elle composa et chanta pour la campagne de François Mitterand à partir du 8 avril 1981. C'est lors de ce spectacle phare que la voix de la chanteuse, pour la première fois, et irrémédiablement , sera brisée. Elle ne cherchera pas à le cacher mais saura au contraire s'en servir pour renforcer l'aspect dramatique et authentique de son interprétation.

 

Se renouvelant sans cesse, la chanteuse continue d'attirer un public très jeune. L'année suivante, on lui attribue le Grand Prix National de la Chanson, en reconnaissance de sa contribution à la culture française. Par ailleurs, elle développe une relation de travail et d'amitié avec la vedette cinématographique montante Gerard Depardieu et son épouse Elisabeth. En 1985, elle coécrit la musique et le texte de la pièce Lily Passion avec Luc plamondon, dans laquelle elle joue et chante avec Depardieu. Sorte d'autobiographie romancée ; c'est l'histoire d'une chanteuse qui voua toute sa vie à son public. La première représentation a lieu au Zenith de Paris, le 21 janvier 1986. L'été venu, elle est invitée sur la scène de Metropolitan Opera de New Yorkpour un Gala Performance, donné le 8 juillet. Elle accompagne au piano le danseur étoile Mikhaïl  Barychnikov qui danse sur deux de ses chansons (Pierre et Le Mal de vivre).

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A cette époque elle devient active dans la collecte de financement pour le traitement du Sida. Elle rend visite aux malades dans les hôpitaux et dans les prisons. Lors de ses concerts, elle met des corbeilles de préservatifs à la disposition des personnes venues l'écouter ; engagement dont témoignera artistiquement le titre Sid'amour à mort.

 

 En 1988, elle est faite chevalier de la légion d'honneur par le Président François Mitterrand. En 1991, elle enregistre << Lettres à un jeune poète >> de Rainer Maria Rilke pour les EditionsClaudine Ducaté. Elle dédicacera cet enregistrement dans une librairie parisienne, la même année.

 

 En novembre/décembre 1993, Barbaraest à nouveau sur la scène parisienne du Théâtre du Chaâtelet. C'est alors que des problèmes de santé la contraignent à interrompre les représentations. Après quelques jours de repos, elle retrouve son public, le temps d'enregistrer le spectacle, puis renonce à poursuivre et annule les dernières représentations. Suit une tournée. Son ultime apparition sur scène aura lieu le soir du samedi 26 mars 1994 au Centre de congrès Vinci de la ville de Tours.

 

 Après 16 années passées loin des studios, elle enregistre douze nouvelles chansons en été 1996. Pour ce disque Jean-Louis Aubert signe le texte Vivant poème et Guillaume Depardieu le texte émouvant de la chanson A forcede. Sorti le 6 novembre, sobrement intitulé Barbara, sera son chant du cygne.

 

Malade, elle consacre son temps à la rédaction de ses mémoires, interrompues par une intoxication alimentaire foudroyante le 24 novembre 1997. Elle meurt à l'hôpital americain de Neuilly à l'âge de 67 ans. Elle est est enterrée trois jours plus tard en présence d'une foule innombrable, au cimetière de Bagneux, au sud de Paris. Dans ses mémoires, paraissent en 1998, elle dévoile la part douloureuse de son enfance en révélant (sans que le mot soit écrit) l'inceste de son père sur l'enfant qu'elle avait été, ce qui donne un autre éclairage à certaines de ses chansons, plus particulièrement Au coeur de la nuit, Nantes ou Mon enfance.

 

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  Tombe de Barbara au cimetière de Bagneux, au sud de Paris

 

Ses chansons sont devenues des classiques et restent largement diffusées. Parmi ses titres incontournables, on peut citer : Dis, quand reviendras-tu ?, Nantes, Au bois de Saintmand, Göttingen, La solitude, Une petite cantate, La dame brune, L'Aigle noir, Marienbad, Ma plus belle histoire d'amour, Pierre, Le mal dez vivre, Vienne, Drouot...

 

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Une boite placée sur sa tombe, contenait deux gros registres de poèmes et dessins déposés par ses fans. Les registres auraient disparus... (à vérifier)

 

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