Un dimanche après-midi, j'étais assis dans un parc
Sur un banc il y avait un vieux qui me regardait
Il me dit : Je te connais toi, je t'ai vu à la télé
Tu commences ta vie et tu veux chanter
Aller vient, je vais te parler
Tu sais mon enfant, si je pouvais chanter, je n'ai pas ce talent
Et ma vie est terminée
J'ai vu dans ses yeux, une larme couler
En prenant ma main, il m'a dit pour qui chanter
Si tu chantes des chansons, fais-le pour les tout petits
Ceux qui n'ont jamais raison, qui ne sont rien dans la vie
Tu chanteras tes chansons pour ceux qu'on a oubliés
Ceux qui n'ont pas de renom, qui ne savent pas chanter
Chante pour les filles de Tanguay
Qu'on a jamais su aimer
Pour les femmes qui sont battues par des gars qui ont trop bu
Pour tous ces gens enfermés
Dans les asiles d'aliénés
Qui sont souvent bien moins fous
Que ceux qui les ont jugés
Pour les gens qui ont perdu un parent ou un ami
Les malades qu'on ne voit plus et qui pleurent souvent la nuit
Pour tous les enfants du monde, dont les parents sont souvent séparés
Pour tous les vieux qu'on oublie et qu'on enferme dans les foyers
Pour les jeunes aux coins des rues
Qui se droguent pour oublier
Pour les filles qui dansent nues
Pour que leurs enfants puissent manger
Pour les gars dans les prisons
Qui espèrent le pardon
Pour les gens déprimés qui ont perdu le goût d'aimer
Paroles et musique : André Sylvain 1992
Editions Mirage