Au matin déserté de la belle lune,
Si souvent adossée aux côteaux lointains,
Le rêve d'une nuit, refrain d'un parfum,
Au delà de l'horizon, dans l'aube brune
M'invite aux chemins de terres infinies.
Je foule la dentelle, broderie de la nuit,
Que le jour à peine, esquisse en mon regard
Et je laisse léger, mon coeur au hasard,
Raisonner dans la mystérieuse et belle île
Où jouent les vols saccadés des libellules.
Sylvie Geslan