L'arbre centenaire
Qui ne comptait plus les années
Il disait : " A quoi bon s'en faire,
Je suis mûr pour la cheminée !
Des feuilles j'en ai bien trop lu,
Que pourrai-je savoir de plus,
Si je passe un printemps encore
Auprès des autres sycomores ? "
Alors il a laissé le froid
Engourdir lentement ses veines
Et mettre à vif toutes ses peines
Et clouer ses branches en croix;
Heureux d'aimer, mais las de vivre,
Pour la toute dernière fois
Il a fleuri dans le grand bois
Des milliers de perles de givre...