L'étrangère
Etrangère à ta vie
Moi ta fille chérie,
Celle que tu avais tant aimé
Avec qui tu avais tant partagé...
Celle à qui tu avais pris la main
Afin de lui montrer le chemin...
Tu ne me voyais plus,
Tu ne m'entendais plus,
Le regard dans le vague
Tu m'appelais Madame.
Eternel angoissée
Rien ne semblait plus te toucher,
Mes rires ou mes larmes
Tout te devenait égal...
Toi qui partageait mes bonheurs,
Mes soucis et mes malheurs
Ta pauvre mémoire avait tout oublié
Ton présent et ton passé.
Ton monde m'était complètement étranger,
Je ne possédais pas la clé pour y pénetrer.
Où étais-tu ? à quoi pensais-tu ?
Notre douce complicité à tout jamais disparue...
Pourquoi toi ?
La vie ne t'avait-elle pas assez blessée ?
Pourquoi en rajouter !
Toi qui avait tant besoin de ma présence,
Jour après jour, tu t'enfermais dans le silence.
La souffrance que notre séparation t'aurait infligé
La maladie t'en avait délivré.
Il me restait les souvenirs, d'une maman aimante
Et chérissante.
Je ne connais pas ton ailleurs...
Mon Dieu, qu'il soit Bonheur...
Harmonia.