Cyrille Corlays (alias Näutil), l’artiste à qui l’on doit cette surprenante fresque, avait à l’époque expliqué le sens de sa démarche :
« Un beau jour, l’envie de prendre rendez-vous avec la grande marée a pris forme.
Une rencontre, entre les éléments et la création, la nature et l’homme. Alors, un matin, la course fut lancée. Avant la fin du jour, peindre le blockhaus. Donner existence à l’il qui regarde la mer, interaction, va-et-vient comme le font les vagues entre elles et la terre. »
En effaçant ce graff je voulais un peu interroger le rapport au temps, le ‘j’irais voir, j’irais faire demain’, poser la question de l’immédiateté d’un désir, que ce soit de nature ou autre chose qui étofferait l’âme, et qu’on remet à plus tard (je sais que plein de gens ont eu envie d’aller le voir et ont reporté à plus tard, que ce soit pour d’autres graphes que le mien d’ailleurs). Repenser le temps et ce qu’on en fait, c’est essayer de remettre en route des mouvements grippés par l’habitude, et qui nous empêchent de voir la poésie, de faire des choses qui la nourrissent. »
« L’œil avait pour vocation d’amener à la fois un peu de poésie à ce bâtiment chargé de symbole : il regardait et était regardé par la mer, et cette valse au milieu des vents et des marées me semblait contenir toute la puissance poétique de ce lieu semi sauvage. »
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