La vie sans poésie
C'est un jardin sans fleur
Un printemps sans oiseaux
Une nuit sans étoiles
Un arc-en-ciel sans couleur
Une vie sans magie...
Harmonia
La vie sans poésie
C'est un jardin sans fleur
Un printemps sans oiseaux
Une nuit sans étoiles
Un arc-en-ciel sans couleur
Une vie sans magie...
Harmonia
Son regard triste d'accuser
Reflétait la souffrance
Elle taisait son lourd secret
Malgré son innocence
Elle eut aimé le partager
Mais son coeur voulait attendre
On ne livre pas ses pensées
A ceux qui ne peuvent les entendre
Il faut parfois de longues années
Lorsqu'il ne reste que des cendres
Pour guerir un pauvre coeur blessé
Il faut d'abord le comprendre...
©Harmonia
Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas
celui qui ne lit pas,
celui qui n'écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l'habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins.
celui qui ne change jamais de repère,
ne risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
ou qui ne parle jamais à un inconnu
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d'émotions
Celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu'il est malheureux
au travail ou en amour
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves
celui qui, pas une fois dans sa vie
n'a fui les conseils sensés
Vis maintenant !
Risque-toi aujourd'hui !
Agis tout de suite !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d'être heureux !
Pablo Neruda 1904-1973
Poète et écrivain chilien
Prix Nobel de littérature (1971)
Il voyageait sans cesse
De pays en pays,
D'images en images,
De pensées en pensées.
De révolte en révolte,
De tendresse en tendresse,
Il voyageait sans cesse
Et puis il disparut.
Je le revis en rêve.
Il voyageait toujours
De comète en comète
Et d'étoile en étoile.
Une nuit il me dit :
"Viens au pays des songes
Où le temps a le temps,
De silence en silence.
Suis-moi de rêve en rêve
De coup d'aile en coup d'aile,
Viens au pays des songes...
... Et là, je l'ai suivi.
Pierre Blondel
Un amour mouvementé
Une rencontre tumultueuse
Est la genèse incontestée
D'une montagne majestueuse
Sous le soleil changeant,
Est né une oeuvre magistrale
Une pépite, un diamant
Un tableau triomphal
Cette dame au long manteau blanc
Fragile comme le cristal
Offre le spectacle permanent
De sa beauté sculpturale.
©Harmonia
M
Je remercie Elena Blum de m'avoir donné l'autorisation de publier la photo de sa grand-mère, (avec son accord). Une marque de confiance à laquelle je suis très sensible.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son coeur;
Sans remords, sans regret, sans regarder l'heure;
Aller de l'avant, arrêter d'avoir peur;
Car à chaque âge, se rattache un bonheur.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son corps;
Le garder sain en dedans, beau en dehors.
Ne jamais abdiquer devant un effort.
L'âge n'a rien à voir avec la mort.
Vieillir en beauté, c'est donner un coup de pouce
A ceux qui se sentent perdus dans la brousse,
Qui ne croient plus que la vie peut-être douce
Et qu'il y a toujours quelqu'un à la rescousse.
Vieillir en beauté, c'est vieillir positivement.
Ne pas pleurer sur ses souvenirs d'antan.
Être fier d'avoir les cheveux blancs.
Car pour être heureux, on a encore le temps.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec amour,
Savoir donner sans attendre en retour;
Car, où que l'on soit, à l'aube du jour
Il y a quelqu'un à qui dire bonjour.
Vieillir en beauté avec espoir;
Être content de soi en se couchant le soir,
Et lorsque viendra le point de non-recevoir,
Se dire au fond, ce n'est qu'un au revoir.
Madame Lucie Calamaro
Vous qui ne savez pas combien l'enfance est belle,
Enfant ! n'enviez point notre âge de douleurs,
Où le coeur tour à tour est esclave et rebelle,
Où le rire est souvent plus triste que vos pleurs.
Votre âge insouciant est si doux qu'on l'oublie !
Il passe comme un souffle au vaste champ des airs,
Comme une voix joyeuse en fuyant affaiblie,
Comme un alcyon sur les mers.
Oh ! ne vous hâtez point de mûrir vos pensées !
Jouissez du matin, jouissez du printemps ;
Vos heures sont des fleurs l'une à l'autre enlacées ;
Ne les effeuillez pas plus vite que le temps.
Laissez venir les ans ! Le destin vous dévoue
Comme nous, aux regrets, à la fausse amitié,
A ces maux sans espoir que l'orgueil désavoue,
A ces plaisirs qui font pitié.
Riez pourtant ! du sort ignorez la puissance
Riez ! n'attristez pas votre front gracieux,
Votre oeil d'azur, miroir de paix et d'innocence,
Qui révèle votre âme et réfléchit les cieux !
Victor Hugo
L'éphémère
"Vingt-quatre heures à vivre et je serai heureux",
Disait le condamné, marchant vers la potence.
Une fois seulement, voir un soleil de feu,
Puis la lune aux confins des souvenirs d'enfance.
Vingt-quatre heures à vivre, et découvrir enfin
Avec un regard neuf, que le temps est un leurre.
La minute apaise notre faim;
Lorsqu'elle est immortelle, aucun homme ne pleure.
Mais dans un bref instant, qui pourra concevoir
Comment notre destin, tourné vers l'espérance,
Aurait sur cette terre, acquis par son pouvoir,
La force de gérer sa pitoyable errance ?"
Une éphémère alors vint se poser sur lui.
"Tu demandes, dit-elle, une seconde vie,
Pour mourir, comme moi, dès la prochaine nuit.
Le temps ne peut mon frère, assouvir ton envie.
Il ne se construit pas, se subit seulement,
De l'atelier du Maître, il n'est que l'instrument".
Pierre Blondel
- Extrait du recueil de poésie de l'association : "22 rue des poètes", dont le président fut le regretté Pierre, disparu en octobre 2012. Il nous avait accueillis chaleureusement. Ouvert sa porte et son coeur en toute simplicité, partageant des moments de bonheur et d'échange. La lecture de poésies, se terminait par un petit repas où chacun amenait quelques "victuailles" afin de conclure notre réunion de manière joyeuse. Ces moments-là, restent inoubliables, car mon cher Pierre, tu resteras éternellement dans nos mémoires l'homme qui a créé : 22 rue des poètes !
Ce recueil de 60 pages, est composé de toutes les poésies écrites par les membres de l'association du "22 rue des poètes". Il reste à votre disposition, pour une contribution volontaire de 10 euros, permettant à l'association de continuer à éditer. Vous pouvez à tous moments, réserver et commander, soit à l'association elle-même, ou par mon intermédiaire.
Le chant noir
des femmes de marins
le bleu de la mer
A la lucarne
le galop d'un cheval
porté par le vent
Vent de sable
mes sandales s'envolent
au cri des mouettes
Il m'a emporté
sur les ailes du rêve
le cheval de bois
Lune pâle
des frissons dans la lumière
rousse de l'automne
Entre les grêlons
une lueur se faufile
soleil en dérive
Pour l'enfant poète
les mots ouvrent des fenêtres
dans les murs
Par la fenêtre
une berceuse au son clair
voix d'étoile
Anne Brousmiche
Lucarnes
Haïkus
par Anne Brousmiche
Le haïku est une forme poétique d'origine japonaise adoptée dès la fin du XIXe siècle par nombre d'écrivains et poètes occidentaux. Très codifié, il comporte en mode impair, une strophe unique de 17 syllabes composée de trois vers en 5,7 et 5 syllabes réparties sur trois lignes. D'autre formes plus libres coexistent également... la liberté du poète ! Par sa brièveté, sa justesse, sa fluidité, sa simplicité, il parle directement aux émotions. Il est l'art de suggérer un instant, de le retenir et de l'exprimer en un minimum de mots pour s'approcher de l'aspect intemporel et universel de l'homme, de la vie, de la nature. << L'air de rien >>, il a une grande puissance évocatrice.
Les 64 haïkus réunis ici dans ce premier recueil d'Anne Brousmiche ont vu le jour entre 2008 et 2013.
Ils ont été sélectionnés pour résonner comme de petites fenêtres ouvertes sur le grand large à travers l'espace et le temps.
Ces << LUCARNES >> s'ouvrent aussi sur certains tableaux de sa grand-mère, l'artiste peintre Véronique Filozof, dévoilant ainsi à leur tour les paysages de l'enfance retrouvée et son Jardin d'Eden.
Dialogue entre les plumes, celle de la plume Sergent-Major trempée dans l'encre de Chine - ou le pinceau - de l'artiste et la plume du poète dessinant le fins contours du haïku.
"LUCARNES" est publié aux éditions Thierry Sajat. Préface de Richard Chambon, poète et essayiste, ancien directeur des cahiers Henri Pichette.
Le recueil est disponible auprès d'Anne Brousmiche
(anne.brousmiche@orange.fr) - au prix de 16 euros, port en plus.
Je me souviens de vous, demeure abandonnée,
Dont le temps a changé jusqu'à la destinée...
De vos flèches grimpant à l'assaut du soleil,
Quand les cris des oiseaux fêtaient votre réveil,
Du lierre qui cachait de vos flancs la lézarde,
Et du chêne si vieux qui monte encore la garde,
Mêlant son vert feuillage au grand portail rouillé...
J'adore les parfums, l'odeur d'humus mouillé,
Que le froid de la nuit dans vos jardins exale,
Quand brusquement le vent d'une folle rafale,
Eparpille les fleurs des nombreux marronniers.
J'entends encore grincer la porte des greniers...
Non je n'ignore pas l'abandon, la détresse,
Qui vous couvrent sans fin d'un voile de tristesse.
Envers vous j'ai toujours un très noble devoir,
Je vous rendrai la vie en vous rendant l'espoir !
Jean-Claude Guiborel
jean-claude.guiborel@wanadoo.fr
www.jcguiborel.fr
Poète-écrivain, découvert de manière fortuite pendant les vacances. Je reviendrai sur cet écrivain dans quelques temps... Vous pouvez accéder à son site et sa messagerie, avec les liens ci-dessus.
Lisabuzz.com parle de Pour un monde meilleur : Alors là, franchement, c est du caviar, du web-caviar pour être exact ! Pour un monde meilleur regorge de traits d esprits et de perles linguistiques... D ailleurs, peut-on parler de Blog, alors qu il s agit, à n en pas douter, de grande litterature ? Le Nord Ouest a enfin trouvé son nouveau Victor Hugo en la personne de Harmonia.messidor. Ca va être dur de faire mieux. pourvu que ca dure ! signé http://blog.lisabuzz.com
Mon blog n'a aucune prétention littéraire, simplement l'envie de partager avec vous, mes réfexions, mes pensées et parfois mes indignations...
Je remercie cependant LISABUZZ pour son commentaire plein d'humour...
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Si toutefois, il s'avérait que l'une d'elles
est échappée à ma vigilance, veuillez
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