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23 avril 2014 3 23 /04 /avril /2014 23:00

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Quelle tranquillité dans un jardin, le temps

Est là qui se repose;

Et des oiseaux sont là, insouciants, contents,

Amoureux de la rose,

 

De la rose charmante, à l'ombre du rosier

Si mollement ouverte,

Et qui semble la bouche au souffle extasié

De cette saison verte.

 

Il fait à peine jour, toute la maison dort

Sous son aile ardoisée,

Quand les fleurs du parterre ouvrant leur coupe d'or

Déjeunent de rosée.

 

De blanches, jaunes fleurs ! c'est un peuple divin

Parqué dans l'herbe calme,

Le mol acacia fait sur le gravier fin

Un bercement de palme.

 

Les fleurs du marronnier, cônes de parfum blanc,

Vont lentement descendre

Pour entourer les pieds du printemps indolent

D'aromatique cendre.

 

O douceur des jardins ! beaux jardins dont le coeur

Avec l'infini cause,

Régnez sur l'univers par la force et l'odeur

De la limpide rose,

 

De la rose, dieu vif, petit Eros joufflu,

Armé de courtes flèches,

A qui les papillons font un manteau velu

Quand les nuits sont plus fraîches.

 

Rose de laque rose, ô vase balancé

Où bout un parfum tendre,

Où le piquant frelon doucement convulsé

Sent son âme s'épandre.


Rose, fête divine au reflet argentin

Sur la pelouse éclose,

Orchestre de la nuit, concert dans le jardin

Feu de Bengale rose !

 

Rose qui, dans le clair et naïf paradis

De saint François d'Assise,

Seriez, sous le soleil tout ouvert de midi,

Près de sa droite assise !

 

Rose des soirs d'avril, rose des nuits de mai,

Roses de toute sorte,

Rêveuses sans repos qui ne dormez jamais

Tant votre odeur est forte,

 

Fleur des parcs écossais, des blancs cloîtres latins,

Des luisantes Acores

Vous qui fûtes créér avant Eve, au matin

De la plus jeune aurore,

 

Rose pareille au ciel, au bonheur, au lac pur,

A toute douce chose,

Rose faite de miel, faite d'un azur

Qui est rose, ma rose !...


 

Mme de Noailles (1876-1933)

 

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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 06:48

 

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J'ai surfé sur le vent d'un l'oubli dérisoire

Quand la mer effaça la trace de tes pas.

Sur le sable trop blanc d'une ennui transitoire

Qui annonce le temps d'un obsédant trépas. 

 

Chaque jour un peu plus s'efface ton visage

Mes doigts ont oublié le dessein de tes yeux

Passe le vent du soir et la nuit me ravage

Le ciel assassiné est noir et périlleux.

 

Plus de nuits enflammées où se tissaient les roses

D'un amour frémissant jusqu'au petit matin.

Les roses ne sont plus et plus d'apothéoses,

Un jour blafard et froid s'installe, clandestin,

 

Au mitan de ce lit aux ardeurs anciennes

Lorsque tu respirais les parfums de l'été.

De ma triste maison je ferme les persiennes

Un concerto de Bach meurt désorienté.

 

Je dérive sans fin vers de cruelles plages

Où ne résonne plus ton rire de vainqueur.

Mais à me souvenir de durs apprentissages

Enrayent ma mémoire et me percent le coeur.


 

Françoise Pitte

 

 

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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 07:40

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Les femmes sont sur la terre

Pour tout idéaliser ;

L'univers est un mystère

Que commente leur baiser.

 

C'est l'amour qui pour ceinture,

A l'onde et le firmament,

Et dont toute la nature,

N'est, au fond, que l'ornement.

 

Tout ce qui brille offre à l'âme

Son parfum ou sa couleur ;

Si Dieu n'avait fait la femme,

Il n'aurait pas fait la fleur.

 

A quoi bon vos étincelles,

Bleux saphirs, sans les yeux doux ?

Les diamants, sans les belles,

Ne sont que des cailloux ;

 

Et dans les charmilles vertes,

Les roses dorment debout,

Et sont les bouches ouvertes

Pour ne rien dire du tout.

 

Tout objet qui charme ou rêve

Tient des femmes sa clarté ;

La perle blanche, sans Eve,

Sans toi ma fiere beauté,

 

Ressemblant, tout enlaidie,

A mon amour qui te fuit,

N'est plus que la maladie

D'une bête dans la nuit.

 

Victor Hugo (1802-1885)

(recueil les contemplations)

 

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1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 05:53

Photos personnelles 061

 

- Je tenais à vous présenter le site de, Anne Brousmiche : Mes carnets de poche : Haïkus.  Les Haïkus sont des pensées poétiques, un peu comme de jolis flashs, que l'imaginaire transforme en quelques lignes, afin de leur donner toute leur beauté !

 

Je rencontre quelques problèmes avec les liens. Afin de les résoudre, tapez directement l'adresse dans la barre d'adresse, ou cliquez dans la colonne de droite de mon blog, (liens permanents) sur le site de : Anne BROUSMICHE.


Bonne visite !

 

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http://www.anne-brousmiche.fr/pages/carnet-de-presse/presse.html

 

       http://www.anne-brousmiche.fr/

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28 février 2014 5 28 /02 /février /2014 09:02

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Ouvre ton aile au vent, mon beau ramier sauvage

Laisse à mes doigts brisés ton anneau d'esclavage !

Tu n'as que trop pleuré ton élément, l'amour ;

Sois heureux comme lui : sauve-toi sans retour !

 

Que tu montes la nue, ou que tu rases l'onde,

Souviens-toi de l'esclave en traversant le monde :

L'esclave t'affranchit pour te rendre l'amour ;

Quitte-moi comme lui : sauve-toi sans retour !

 

Va retrouver dans l'air la volupté de vivre !

Va boire les baisers de Dieu, qui te délivre !

Ruisselant de soleil et plongé dans l'amour,

Va-t-en ! va-t-en ! Sauve-toi sans retour !

 

Moi, je garde l'anneau, je suis l'oiseau sans ailes.

Les tiennes vont aux cieux ; mon âme est devant elles.

Va ! je les sentirai frissonner dans l'amour !

Mon ramier, sois béni !Sauve-toi sans retour !

 

Va demander pardon pour les faiseurs de chaînes ;

En fuyant les bourreaux, laisse tomber les haines.

Va plus haut que la mort, emporté dans l'amour ;

Sois clément comme lui... sauve-toi sans retour !

 

 

 

Marceline Desbordes-Valmore

 

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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 12:04

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Comme une âme en errance

En toute transparence

Il survole tous les paysages

Caresse tous les rivages

 

Sans horizon ni frontière

L'âme et le coeur solitaires

Loin des turbulences

Libre de toutes alliances...

 


 

 ☺Harmonia

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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 08:03

arbre-et-lumiere

 

 

Un matin de printemps, un poète m'a dit

Qu'en rêve aucun chemin n'est jamais interdit,

Au tréfond de nos coeurs domine sans partage,

Un univers d'amour, sans limite et sans âge.


Dans ce monde inédit, j'ai voulu voyager,

Découvrant son mystère au gré d'un pas léger,

J'ai mis les souliers d'or de nos gentils poètes,

Enfilé leurs manteaux, puis chaussé leurs lunettes.

 

Marchant à l'aventure offerte aux lendemains

J'ai su voir autrement la terre et les humains,

Trouver l'imaginaire et l'espoir qu'il fait naître,

Et dans sa force enfin, j'ai pu me reconnaître,

 

Aux murs gris de la ville apporter la couleur,

Et de chaque visage effacer la pâleur,

Du violon du coeur faire vibrer les cordes

En exaltant l'amour qui rassemble les hordes,

 

Par le charme des mots, archets de qualité

Dont le chant servira la sensibilité,

Guider sur le sentier de la douceur de vivre,

Les actes généreux auxquels l'homme se livre.

 

Pour mon plus grand bonheur dans les soleils couchants,

J'ai, des oiseaux, le soir, su découvrir les chants

Offerts par la nature en lointains rivages

Qui m'ont fait m'enivrer des plus beaux paysages,

 

Mêlant le rêve à la réalité,

Mes yeux ont exploré l'univers enchanté

D'une nuit étoilée au clair de lune tendre.

Je lance mon message à qui voudra l'entendre.

 

Oui, poète lyrique, à tes côtés j'ai pu,

De beauté, de douceur, enfin être repu,

Dans la danse des mots dont c'est le grand manège,

Connaître à travers toi le plus beau privilège,

 

Comprendre que le monde est ce qu'on veut voir,

Quand le coeur s'enrichit, et se fait un devoir

De donner chaque jour des milliers de lumières

Aux hommes éloignés des routes buissonières.

 

 

Pierre Blondel

 

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Extrait de <<Bas les masques>>

Editeur : Pierre Sajat,

5 rue des Fêtes

75019 Paris

 

http://www.editionsthierrysajat.com

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26 janvier 2014 7 26 /01 /janvier /2014 16:45

 

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Ce n'était pas Rémi d'Hector Malot

C'était simplement le petit Hugo

Un pauvre enfant que le destin

Avait mis sur mon chemin.

Enfant de la différence

Enfant de la souffrance

Souvent moqué et humilié

Puis, rejeté et affamé.

Enfermé dans son univers

Les yeux toujours baissés

De l'enfant résigné.

Enfant de l'indifférence

Réfugié dans le silence

Son monde restait un mystère

Mais la souffrance, son univers.

Le petit blessé de la vie

Avait difficilement grandi

Mais le jour vint ou l'enfant

Libéré de son carcan

 Fit ses tous premiers pas

Pour enfin trouver des bras

 Grands ouverts prêt à l'accueillir

Et voir le printemps refleurir...

 

      ©Harmonia

 

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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 08:57

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Enfant ! si j'étais roi, je donnerais l'empire,

Et mon char, et mon sceptre, et mon peuple à genoux

Et ma couronne d'or, et mes bains du porphyre,

Et mes flottes, à qui la mer ne peut suffire

Pour un regard de vous !

 

Si j'étais Dieu, la terre et l'air avec les ondes,

Les anges, les démons courbés devant ma loi,

Et le profond chaos aux entrailles fécondes,

L'éternité, l'espace, et les cieux et les mondes,

Pour un baiser de toi !

 

Victor Hugo

 

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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 10:35

 

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Je suis le compagnon

Du pauvre bûcheron.


Tout au long de l'automne,

Au vent des premiers froids,

 C'est ma voix qui lui donne

Le dernier chant des bois.


Mais quand vient la gelée,

Je frappe à son carreau.

<<Il n'est plus de feuillée :

Prends pitié de l'oiseau !


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C'est ton ami d'automne

Qui revient près de toi.

Le ciel, tout m'abandonne !

Bûcheron ouvre moi !

 

Qu'en ce temps de disette,

Le petit voyageur,

Régalé d'une miette

S'endorme à la chaleur ! >>

 

Je suis le compagnon

Du pauvre bûcheron.

 

Jules Michelet (1798-1874)


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  • : Le blog de Harmonia : Pour un monde meilleur
  • : Mon blog se veut avant tout un lieu de partage, d'écoute, de tolérance et de respect. Il se compose de poésies, de biographies, de pensées et réflexions...
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Lisabuzz.com parle de Pour un monde meilleur : Alors là, franchement, c est du caviar, du web-caviar pour être exact ! Pour un monde meilleur regorge de traits d esprits et de perles linguistiques... D ailleurs, peut-on parler de Blog, alors qu il s agit, à n en pas douter, de grande litterature ? Le Nord Ouest a enfin trouvé son nouveau Victor Hugo en la personne de Harmonia.messidor. Ca va être dur de faire mieux. pourvu que ca dure ! signé http://blog.lisabuzz.com

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Mon blog n'a aucune prétention littéraire, simplement l'envie de partager avec vous, mes réfexions, mes pensées et parfois mes indignations...

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