Poésie : A des âmes envolées

Ces âmes que tu rappelles,
 Mon coeur, ne reviennent pas.
Pourquoi donc s'obstinent-elles,
Hélas  ! à rester là-bas ?

 Dans les sphères éclatantes,
Dans l'azur et les rayons,
Sont-elles donc plus contentes
Qu'avec nous qui les aimions ?

Nous avions sous les tonnelles
Une maison près de Saint-Leu.
Comme les fleurs étaient belles !
Comme le ciel était bleu !

 Parmi les feuilles tombées,
Nous courions au bois vermeil;
Nous cherchions des scarabées
Sur les vieux murs au soleil;

On riait de ce bon rire
Qu'Eden jadis entendit,
Ayant toujours à se dire
Ce qu'on S'était déjà dit;

Je contais la mère l'Oie;
 On était heureux, Dieu sait !
On poussait de cris de joie
 Pour un oiseau qui passait.


 Victor Hugo

Comments

[Samiayann]

Bonsoir Harmonia, je devrais venir souvent pour lire tes poèmes, très préoccupée par tant de choses que je regrette d'être souvent absente, merci de ce beau partage et continue à nous faire de la belle poésie, gros bisous

[Harmonia-messidor]

Merci de m'avoir ajouté à ta liste de favoris, ne t'excuses pas, je sais combien un blog prend de temps et il est quelquefois bien difficile de tout gérer ! Bonne
journée. Bises.

[Danielle]

Bien chère Harmonia, tu as choisi là un poème très délicat, plein de sensibilité, et comme tu le devines il me touche beaucoup. Que d'émotions dans ces vers de notre grand Victor Hugo. L'image qui l'accompagne est merveilleuse de tendresse. Merci mon amie, tu es formidable et ton coeur est immense. Je t'embrasse chaleureusement. Danielle

[Harmonia-messidor]

Je sais qu'il y a des sujets bien douloureux, mais c'est une manière de leur rendre hommage et leur prouver que l'on ne les oublie pas...Bonne soirée ma chère
Danielle. Bises.